La résistance des travailleuses des Résidences Portland a porté fruit. Après vingt mois de négociation et seize semaines de grève, elles ont décroché une entente de principe qu'elles ont entérinée à l'unanimité.

La résistance des travailleuses des Résidences Portland a porté fruit. Après vingt mois de négociation et seize semaines de grève, elles ont décroché une entente de principe qu'elles ont entérinée à l'unanimité.

"Je salue leur solidarité", a lancé le président du Conseil central des syndicats nationaux de l'Estrie (CSN), Jean Lacharité, en rendant publique cette entente qui met fin à un long conflit de travail.

La présidente du syndicat local, Suzanne Talbot, qui l'accompagnait, a expliqué que l'entente avec l'employeur est survenue le 6 mars. Deux jours plus tard, en assemblée générale, les syndiquées ont voté unanimement pour les dernières offres patronales.

En vertu de ces offres, les dix femmes et l'homme qui assurent l'entretien et les services aux personnes âgées qui résident dans cette résidence de la rue Portland, à Sherbrooke, toucheront des augmentations salariales de 13 pour cent sur quatre ans. Ainsi, de manière rétroactive au 1er juillet 2005, elles auront droit à une augmentation de 0,40 $ de l'heure, à laquelle s'ajoute une augmentation supplémentaire de 0,30 $ le 1er juillet 2006 et une augmentation de 0,30 $ le 1er juillet prochain. À cette date, le salaire horaire atteindra 11 $ de l'heure, soit le seuil minimum que s'est fixé la CSN pour les résidences syndiquées.

"C'était notre objectif", a rappelé Mme Talbot en ajoutant que le salaire sera porté à 11,65 $ le 1er juillet 2009. La convention collective d'une durée de cinq ans se terminera le 30 juin 2010.

Comme l'a fait remarquer M. Lacharité, l'employeur a reculé sur ses demandes de réduction d'heures de travail ainsi que sur la mise sur pied d'échelles de salaire.

"Les travailleuses méritent le respect et elles ont obtenu la reconnaissance de leur travail. L'appui des syndicats CSN de la région et d'ailleurs au Québec leur ont assuré des prestations de grève qui ont fait en sorte qu'elles n'ont pas été pénalisées financièrement par ce long conflit. Elles ont même eu droit à un bonus durant les Fêtes. Elles ont finalement convaincu l'employeur que leurs demandes étaient incontournables. Je salue leur détermination", a dit M. Lacharité.

Le syndicat estime que le climat de travail ne souffrira pas de ce conflit. Les sourires sont revenus, a signalé Mme Talbot.

gilles.fisette@latribune.qc.ca