Bombardier (T.BBD.B) pourrait bien être un des seuls acteurs de l'industrie aérienne à résister aux vents contraires, dit Valeurs mobilières Desjardins vendredi.

Bombardier [[|ticker sym='T.BBD.B'|]] pourrait bien être un des seuls acteurs de l'industrie aérienne à résister aux vents contraires, dit Valeurs mobilières Desjardins vendredi.

Si l'on se fie aux commentaires formulés par l'analyste financier Benoit Poirier, les réductions de capacité des transporteurs aériens et les craintes que des commandes soient annulées n'affecteront pas la multinationale québécoise.

Dans une note envoyée aux investisseurs, M. Poirier souligne une série de facteurs qui découlent de la hausse des prix du pétrole.

Les annonces de réduction de capacité et d'abolitions de postes ont valsé dans les médias récemment.

L'indice AMEX Airline, qui couvre les titres des grands transporteurs américains, a perdu 57% de sa valeur cette année. Vendredi après-midi, il reculait de 7% à 13,77 points.

Pendant ce temps, l'indice Bloomberg Asia Pacific Airlines reculait de 43%. Vendredi après-midi, il perdait 0,6% à 156,92 points.

Bref, ça va mal pour l'industrie, dit l'analyste. «L'International Air Transportation Agency (IATA) a révisé ses prévisions [...] pour prédire une perte de 3,5 G$ US en 2008, comparativement au gain de 4,5 G$ US qu'elle anticipait il y a seulement trois mois.»

Pourtant, Bombardier semble se tirer d'affaire, sans nuages noirs à l'horizon. Son titre a gagné 24% depuis le début de l'année - il s'échangeait à environ 7 $ vendredi - et ses affaires sont mieux diversifiées qu'auparavant. Boeing et Embraer ont respectivement perdu 25% et 40% en Bourse.

Benoit Poirier rappelle que l'aviation d'affaires représente maintenant 48% des revenus de Bombardier Aéronautique, comparativement à 26% en 2006. Les avions d'affaires lui procurent de meilleures marges.

Cela veut aussi dire que l'entreprise dépend moins des jets régionaux, où aucune commande importante n'est attendue à moyen terme en raison de la consolidation du secteur.

«Cependant, écrit M. Poirier, nous n'avons pas vu d'annulations jusqu'ici. Présentement, Bombardier a 27 mois de production dans son carnet de commandes (la cible est de 21 mois) - un chiffre solide. Si Delta et Northwest sont exclus, le carnet de commandes se traduirait par 21 mois de production, ce qui est encore bon.»

De plus, Bombardier profiterait d'un avantage concurrentiel avec ses CRJ NextGen, se différentiant de la concurrente brésilienne Embraer en offrant des économies de carburant.

Tout cela fait croire à M. Poirier que Bombardier est bien placée pour résister aux vents contraires en aérospatiale.

L'analyste réitère son cours cible de 10 $ sur 12 mois pour l'action ainsi que sa recommandation d'achat.

Si la CSeries était lancée en 2008, il s'attendrait à un impact positif de 1,55 $ US par action.