Après avoir franchi pour la première fois les 104$ en séance, le prix du baril de pétrole a clôturé à un niveau jamais vu mercredi à New York, du fait d'une baisse surprise des stocks pétroliers aux États-Unis et d'une chute du dollar, monnaie dans laquelle le brut est vendu.

Après avoir franchi pour la première fois les 104$ en séance, le prix du baril de pétrole a clôturé à un niveau jamais vu mercredi à New York, du fait d'une baisse surprise des stocks pétroliers aux États-Unis et d'une chute du dollar, monnaie dans laquelle le brut est vendu.

Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de «light sweet crude» pour livraison en avril a fini à 104,52$, un record absolu, en hausse de 5$ par rapport à sa clôture de mardi.

En séance, le cours du baril d'or noir est monté jusqu'à 104,64 $, également du jamais vu jusqu'ici.

«Une baisse des stocks de brut (américains) associée à un dollar faible sont les facteurs qui poussent les prix vers de nouveaux records», explique Eric Wittenauer, analyste au cabinet A.G Edwards.

Les réserves de brut ont chuté de 3,1 millions de barils la semaine dernière aux Etats-Unis, premier consommateur mondial d'énergie, alors que les analystes tablaient sur une hausse de 2,4 millions de barils.

Le dollar est pour sa part descendu à 1,53 $ pour un euro mercredi, un plus bas jamais vu depuis le lancement de la monnaie unique européenne en 1999.

De façon générale, un effondrement du dollar, en rendant le pétrole moins cher, attire les investisseurs, munis des devises autres que le dollar, qui fuient l'instabilité en cours sur les places boursières, résument les analystes.

«Il y a beaucoup de fonds spéculatifs sur le marché actuellement et ils vont rester là tant que les marchés actions ne retrouvent pas la confiance», selon M. Wittenauer.

Phil Flynn (Alaron Trading) estime également que les cours de l'or noir devraient poursuivre leur ascension au vu de l'environnement géopolitique, dont les tensions entre le Venezuela et la Colombie.

«Le déploiement éventuel des troupes vénézuéliennes à la frontière colombienne est un élément qui va entretenir à court terme la hausse des prix du pétrole», argumente-t-il.