Le gouvernement fédéral vient d'autoriser le transporteur français Corsair à offrir 31 vols aller-retour entre Québec et Paris l'été prochain malgré l'opposition d'Air Canada et d'Air Transat.

Le gouvernement fédéral vient d'autoriser le transporteur français Corsair à offrir 31 vols aller-retour entre Québec et Paris l'été prochain malgré l'opposition d'Air Canada et d'Air Transat.

Corsair prévoit un vol hebdomadaire entre Montréal et Paris avec une escale à Québec entre le 5 juin et le 23 octobre et un vol direct une fois par semaine entre Québec et la capitale de la France du 30 juin au 1er septembre.

Dans sa décision, l'Office des transports du Canada fait valoir que la tenue des Fêtes du 400e et les efforts pour attirer des touristes ont pesé dans la balance.

«Beaucoup d'efforts ont été déployés par l'industrie touristique et la Ville de Québec dans la promotion de cet événement historique unique. À cet égard, l'Office reconnaît que le service proposé pourrait générer des revenus additionnels pour l'industrie du tourisme de la province de Québec et de la ville de Québec», ont écrit les membres de l'Office qui ont étudié la demande de Corsair.

Pas de réciprocité

Le tribunal administratif n'a pas retenu la proposition d'Air Transat voulant que l'acceptation de la demande du transporteur français soit conditionnelle à l'obtention par Air Transat d'une entente de réciprocité avec les autorités françaises pour permettre au transporteur canadien d'offrir un vol entre Marseille, Montréal et Toronto.

L'Office a également rejeté la proposition d'Air Canada de différer la requête de Corsair jusqu'à la conclusion des négociations entre le Canada et l'Union européenne en vue de libéraliser l'offre de vols entre le Canada et l'Europe.

L'organisme fédéral ne croit pas que les deux transporteurs canadiens seront perdants par rapport à la France en donnant l'autorisation à Corsair d'atterrir à l'aéroport Jean-Lesage.

«Air Transat et Air Canada n'ont fourni aucune preuve de l'absence de réciprocité de la part des autorités aéronautiques de la France dans le traitement de demandes similaires présentées par des transporteurs canadiens. En fait, l'Office note que les autorités françaises ont, au cours des dernières années, autorisé des demandes extrabilatérales présentées par des transporteurs canadiens visant la desserte de points additionnels non prévus dans l'accord entre le Canada et la France.»

En vertu d'une entente conclue en 1976 entre les deux pays, un transporteur voulant offrir un vol entre la France et la ville de Québec doit obtenir l'imprimatur des autorités aéronautiques canadiennes. La desserte de la ville de Québec n'est pas incluse dans l'accord.

Corsairfly a une flotte de six Boeing 747-400 de 582 sièges et de deux Airbus A330-200 de 350 sièges. L'entreprise offre des vols nolisés de la France vers l'Afrique, le Canada (Montréal et Moncton), les Caraïbes (Cuba, la Guadeloupe, la Martinique, la république dominicaine, Saint-Martin) et Palma de Majorque en Espagne.

L'entreprise fondée en 1981 est depuis quelques années la propriété du plus grand groupe de tourisme au monde - l'entreprise allemande TUI - qui possède plus de 3500 agences de voyages, 79 tours opérateurs dans 18 pays, plus de 100 avions, 12 groupes hôteliers dans 28 pays comprenant 285 hôtels et plus de 163 000 lits.