La Société Générale reconnaît que Jérôme Kerviel, le courtier soupçonné d'avoir fait perdre 4,9 milliards d'euros à la banque, a exploité des «défaillances» dans le système de contrôle des risques.

La Société Générale reconnaît que Jérôme Kerviel, le courtier soupçonné d'avoir fait perdre 4,9 milliards d'euros à la banque, a exploité des «défaillances» dans le système de contrôle des risques.

C'est ce que le PDG Daniel Bouton a affirmé dans un entretien au site Mediapart.

Pour M. Bouton, «les contrôles ont été menés conformément aux règles par chacune des sections concernées», selon cet entretien mis en ligne mardi.

Toutefois, «il a manqué un dispositif horizontal de supervision du risque de fraude, de mise en commun des informations», reconnaît-il.

«C'est l'absence de ce dispositif qui a permis à Jérôme K. de jouer entre les différentes défaillances que son expérience précédente dans le back office (le service qui contrôle les opérations, NDLR) lui avait permis de repérer», poursuit M. Bouton.

Ce dernier rappelle que les travaux d'amélioration des procédures de contrôle lancés par la banque à la suite du rapport du cabinet d'audit PriceWaterhouseCoopers visent justement à pallier cette lacune, en suivant une «logique de lutte anti-fraude par un traitement horizontal d'un ensemble d'informations».