La Bourse de Montréal réfute complètement les accusations de délits d'initiés.

La Bourse de Montréal réfute complètement les accusations de délits d'initiés.

Dans un communiqué de presse, la Bourse a indiqué que les allégations selon lesquelles certains dirigeants et administrateurs se soient livrés à des opérations d'initiés sont «non fondées».

Selon l'organisation, l'achat de ses actions par des dirigeants de la Bourse de Montréal ne peut être un délit d'initiés car les opérations ont été effectuées par des personnes informées des dossiers de l'organisation.

«Techniquement, cela ne peut être un délit d'initiés», a affirmé Jean-Charles Robillard, directeur des communications de la Bourse de Montréal, à LaPresseAffaires.com.

L'organisation souligne également qu'il n'y avait aucune négociation avec la Bourse de Toronto au moment des opérations.

«La Bourse n'était pas en pourparlers ni en négociation avec Toronto au sujet d'une possible fusion. Au contraire, nous avions plutôt une relation conflictuelle avec eux», a continué M. Robillard.

Vendredi, la ministre des Finances du Québec, Monique Jérôme-Forget, a confirmé que l'Autorité des marchés financiers cherchait à savoir si certains membres du conseil d'administration de la Bourse de Montréal avait fait l'achat d'importants blocs d'actions au cours des derniers mois et que ceux-ci auraient profité d'informations privilégiées.

Mme Jérôme-Forget s'est dite préoccupée par la situation et a souligné que l'AMF a le pouvoir d'annuler la fusion des Bourses.

À l'Assemblée nationale, le critique des finances du Parti québécois, François Legault, a montré des documents révélant que le PDG de la Bourse de Montréal, Luc Bertrand, a acheté plus de 150 000 actions en août.

Celui-ci pourrait maintenant encaisser un profit d'environ 1,5 M$.

Un autre membre du conseil de la Bourse, Jean Turmel, a acheté 100 000 actions la même journée. Il pourrait encaisser un profit de 1 M$.

Mais selon M. Robillard, les deux principaux dirigeants qui sont sur la sellette ont mis la main sur des blocs d'actions qui étaient détenus par deux dirigeants qui avaient quitté la Bourse.