Les cours du baril de pétrole ont repris leur série de records mardi à New York, en flirtant avec le seuil symbolique des 127 $, en dépit d'une révision à la baisse de la demande énergétique mondiale en 2008 par l'Agence internationale à l'Energie (AIE).

Les cours du baril de pétrole ont repris leur série de records mardi à New York, en flirtant avec le seuil symbolique des 127 $, en dépit d'une révision à la baisse de la demande énergétique mondiale en 2008 par l'Agence internationale à l'Energie (AIE).

Après être monté à 126,98 $, le baril de «light sweet crude» pour livraison en juin s'est ensuite légèrement replié, clôturant la séance à 125,80 $ sur le New York Mercantile Exchange (Nymex). Son gain est de 1,57 $ par rapport à son niveau de clôture de mardi.

Depuis dix jours, le prix de l'or noir est lancé sur le rythme d'un record par jour. Il s'est renchéri de plus de 15 $ depuis le 1er mai.

Mardi, «les rumeurs ont couru sur le marché que l'Iran envisageait la possibilité de réduire sa production de brut», a expliqué Bart Melek, analyste au cabinet BMO Capital.

Pour l'analyste, les investisseurs «craignent que Téhéran n'utilise le pétrole comme arme dans les négociations sur son programme nucléaire avec les grandes puissances».

En outre, les raffineries peinent à satisfaire la demande mondiale en produits distillés (gazole et fioul de chauffage), selon l'AIE.

L'offre de produits distillés devrait chuter de 6,7% dans les pays développés en 2008, selon l'Agence.

«Les investisseurs achètent sur des spéculations», selon Bart Melek.

Or l'AIE, qui défend les intérêts énergétiques des pays industrialisés, a revu en baisse, pour le quatrième mois d'affilée, sa prévision de demande pétrolière pour 2008.

Elle table désormais sur une demande de 86,8 millions de barils par jour (mbj) en 2008, soit une progression de 1,2% sur un an, mais en baisse de 400 000 barils par rapport aux 87,2 mbj prévus en mars.