Les énormes volumes de ventes de la Société Générale au début de la semaine ont en fait préparé le terrain pour la baisse de trois quarts de point du taux directeur de la Réserve fédérale des États-Unis.

Les énormes volumes de ventes de la Société Générale au début de la semaine ont en fait préparé le terrain pour la baisse de trois quarts de point du taux directeur de la Réserve fédérale des États-Unis.

Selon ce que les médias américains publient vendredi, un analyste suggère même que la Fed aurait été «trompée».

La banque française a annoncé jeudi avoir été la victime d'une fraude d'un montant de 7 G$ en raison d'un courtier isolé. Elle a découvert cette fraude les 19 et 20 janvier et commencé à liquider les positions prises par ce courtier à partir de lundi.

«Certains analystes suggèrent que les volumes élevés de ventes par la Société Générale lundi, qui liquidait secrètement les positions prises par Jérôme Kerviel, ont contribué à la chute globale des marchés actions qui a conduit la Fed a réagir mardi», écrit ainsi le Washington Post vendredi.

Une source au sein de la Fed, qui s'est exprimée anonymement auprès du Post, a déclaré au quotidien que la Réserve fédérale n'était pas au courant lundi de ces ventes par la Société Générale.

La Fed a abaissé de trois-quarts de points son principal taux directeur mardi, à 3,5%, justifiant cette mesure par «la morosité des perspectives économiques et les risques accentués pour la croissance».

«La Fed a-t-elle été piégée ?», s'est demandé de son côté David Gaffen, dans un blog publié par le Wall Street Journal.

Avec le recul sur les ventes de la Société générale lundi, nous pouvons voir «la décision de la Fed sous un jour nouveau», a estimé David Gaffen : «Pour être clair, ils sont tombés dans le panneau».

«Ce n'est pas pour dire que les opérations de la Société Générale ont provoqué les remous sur les marchés lundi et mardi, mais elles y ont certainement contribué», a poursuivi l'éditorialiste du WSJ.