Un nombre croissant de propriétaires de chalet au Canada songent à vendre leur propriété estivale afin de réduire les pressions financières provoquées par la flambée des prix à la pompe, selon l'agence immobilière Royal LePage.

Un nombre croissant de propriétaires de chalet au Canada songent à vendre leur propriété estivale afin de réduire les pressions financières provoquées par la flambée des prix à la pompe, selon l'agence immobilière Royal LePage.

Un sondage mené par l'agence révèle que 2 répondants sur 10 pourraient mettre un terme à leur vie de chalet si les prix de l'essence continuent de grimper, a déclaré en entrevue le président et chef de la direction de Royal LePage, Phil Soper.

«Quand nous avons posé la même question l'an dernier, environ 1 répondant sur 10» disait envisager de vendre son chalet si les prix à la pompe poursuivaient leur ascension, a-t-il dit après avoir dévoilé le Rapport sur les propriétés récréatives de Royal LePage 2008.

«Cette année, c'est presque 2 sur 10, soit 19% des répondants. En un an, les gens ont changé substantiellement d'attitude face aux coûts de déplacement vers le chalet.»

Le prix de l'essence au Canada tourne en moyenne autour de 1,38$ le litre. Il s'agit d'une hausse de près de 30% en un an, selon le site de surveillance des prix Gasbuddy.com.

Les analystes disent ne pas entrevoir de baisse de sitôt. CIBC Marchés mondiaux a prédit que le prix de l'essence atteindrait 7$US le gallon aux États-Unis à l'été 2010, l'équivalent de 1,86$ le litre au Canada.

Les Américains paient actuellement 4,07$US le gallon, soit 1,08$ le litre.

«Les propriétés récréatives sont un luxe, alors quand la confiance des consommateurs s'étiole ou que l'incertitude économique s'installe, les gens préfèrent reporter l'achat de ce genre de bien luxueux», a dit M. Soper.

Le sondage de Royal LePage indique que le nombre de vendeurs de chalet potentiel est 7% plus élevé que l'an dernier et qu'un tiers des répondants entendent réduire leur nombre de déplacements vers le chalet cet été.

Néanmoins, a noté Royal LePage, le nombre de propriétaires de chalet est demeuré stable à 9% au cours des trois dernières années, «l'attrait des grands espaces» éclipsant toujours le prix de l'essence, la congestion routière croissante et un climat immobilier en mutation.

«Il y a deux ans, le rapport sur les propriétés récréatives de Royal LePage révélait qu'il y avait sept acheteurs potentiels pour deux vendeurs, a rappelé M. Soper. Le marché était complètement fou.»

Le niveau des stocks est «encore quelque peu tendu et cela permet d'atténuer la pression sur les prix».

Le marché semble maintenant équilibré, puisqu'il y a environ un acheteur par vendeur, a dit M. Soper. Les prix continuent de grimper, mais à un rythme plus lent. L'an dernier, «on a vu des hausses de prix moyennes de 10%. Je crois que ça tournera autour de 5% d'ici la fin de 2008».

Le prix moyen d'une propriété récréative au Canada varie entre 326 567$ et 1 066 389$, selon l'étude de Royal LePage.