Chaque contribuable québécois a une dette fédérale, provinciale et municipale de 160 035 $, soit presque 82 000 $ par Québécois, selon une nouvelle étude publiée mardi par l'Institut Fraser

Chaque contribuable québécois a une dette fédérale, provinciale et municipale de 160 035 $, soit presque 82 000 $ par Québécois, selon une nouvelle étude publiée mardi par l'Institut Fraser

L'étude de l'organisme de recherche qui se dit indépendant, est intitulée Dette du gouvernement canadien 2008.

Elle démontre que la part du Québec en dette fédérale directe plus son endettement direct provincial et municipal s'élève à plus de 218 G$ et à plus de 617 G$, tout passif gouvernemental inclus.

À l'échelle du Canada, tous les paliers de gouvernements ont accumulé 791,2 G$ de dettes directes et, au total, plus de 2,4 billions $ de passif gouvernemental.

Le total du passif comprend la dette directe et les programmes que le gouvernement s'est engagé à fournir.

Niels Veldhuis, directeur des études fiscales de l'Institut Fraser et co-auteur de l'étude, précise que par habitant, le Québec a le plus grand passif total, soit 81 820 $ par personne, suivi par l'Ontario, à 80 580 $ et l'Alberta à 76 870 $.

L'Île-du-Prince-Édouard enregistre le plus petit passif gouvernemental total par habitant, soit 58 028 suivie par le Nouveau-Brunswick à 61 056 $.

En faisant abstraction de ses obligations fédérales et en considérant uniquement ses administrations provinciales et municipales, le Québec a le plus grand passif total provincial et municipal parmi les provinces, à 417,4 G$.

Le Québec fait également la plus grande utilisation de garanties de paiement et, de ce fait, pourrait être dans l'impasse pour plus de 42,3 G$, soit plus de 28 G$ de plus que la deuxième province, l'Ontario, à 14,1 G$.

Des estimations prévoient que les moins de 20 ans ne représenteront plus que 17,2% de la population totale d'ici à 2040 tandis que ceux de plus de 65 ans constitueront jusqu'à 26,5% de la population.

Les changements démographiques attendus continueront à ébranler la capacité des programmes à fournir le niveau de prestations prévu, selon le rapport.