L'entreprise ICP Solar capture depuis 20 ans les rayons du soleil... et les occasions d'affaires. La PME québécoise rayonne dans le monde en exportant des panneaux solaires destinés au grand public et à l'industrie automobile.

L'entreprise ICP Solar capture depuis 20 ans les rayons du soleil... et les occasions d'affaires. La PME québécoise rayonne dans le monde en exportant des panneaux solaires destinés au grand public et à l'industrie automobile.

Nissan et Volkswagen ont déjà opté pour la «solution verte au problème de batteries déchargées» d'ICP Solar. Les panneaux solaires portables de la compagnie se vendent comme des petits pains chauds dans les magasins Costco et Wal-Mart.

Et les nouvelles «tuiles solaires» pour le marché résidentiel sont déjà exportées en Europe.

«Nous sommes un petit acteur très innovant», affirme d'entrée de jeu le vice-président marketing, Laurent Lafite. Avec un chiffre d'affaires de sept millions de dollars, ICP Solar est cotée depuis plus d'un an aux Bourses de New York et de Francfort. Et Toronto? «Historiquement, nos activités sont beaucoup tournées vers les États-Unis», explique M. Lafite.

La compagnie concentre ses activités de recherche et de développement essentiellement au siège social de Montréal mais aussi dans les bureaux d'Ottawa et de St-John. Au Québec, la PME compte 15 employés, pour un total de 50 dans le monde.

Même si elle vend ses produits dans une cinquantaine de pays, c'est aux États-Unis, en Europe, en Australie et au Canada que se trouve l'essentiel de son marché.

Usage quotidien

ICP Solar s'est d'abord spécialisée dans les produits à application «portable et nomade», tels de petits panneaux solaires permettant de chauffer l'eau ou de brancher un micro-onde en camping.

Associée à la compagnie d'équipement de plein air Coleman, elle vend ses produits dans des magasins à grande surface. ICP Solar a aussi mis au point une gamme supérieure, Sunsei, «le Apple des produits solaires, dit M. Lafite, puisque c'est une approche tournée vers le consommateur et facile à utiliser.»

Une partie de sa production industrielle est destinée au marché de l'automobile. L'entreprise a signé ce mois-ci un contrat de vente avec Nissan (Europe et Amérique du Nord) pour des capteurs solaires.

«C'est un pacemaker qui permet de maintenir chargées les batteries des voitures prêtes à aller sur le marché», explique M. Lafite.

Avec deux «gros» clients dans l'industrie automobile - Volkswagen a aussi signé un contrat en 2006 -, l'entreprise de Montréal affirme vouloir prendre sa place dans ce marché. Elle est d'ailleurs en pourparlers avec d'autres acteurs de l'industrie.

L'autre partie de sa production industrielle est destinée aux domaines de la télécommunication et de la sécurité.

ICP Solar fait aussi son créneau dans le secteur résidentiel en créant des «tuiles solaires». «Au lieu d'avoir un gros panneau bleu ou noir sur le toit de votre maison, nous avons intégré des capteurs solaires à l'intérieur de tuiles», dit Laurent Lafite. Un concept plutôt destiné au marché européen, précise le vice-président. «Au Québec, l'électricité est la plus abordable en Amérique du Nord.»

Un marché vert à développer

«Nous essayons d'éduquer les consommateurs avec nos produits», dit M. Lafite. La meilleure façon d'y parvenir, selon lui, est de vendre d'abord de petits objets simples à utiliser. «Une fois qu'ils seront habitués, ils pourront penser aux solutions solaires et élargir leur spectre», croit-il.

Laurent Lafite espère que l'«ADN» de l'entreprise, axée vers l'innovation, la technologie et le consommateur, permettra à ce marché vert de se croître davantage.