Le leader de la majorité démocrate au Sénat Harry Reid a affirmé qu'il n'y avait aucun plan pour le moment en vue au Congrès américain pour venir en aide au secteur automobile.

Le leader de la majorité démocrate au Sénat Harry Reid a affirmé qu'il n'y avait aucun plan pour le moment en vue au Congrès américain pour venir en aide au secteur automobile.

Cela vient modérer une annonce précédente lors de laquelle des sénateurs républicains et démocrates avaient indiqué être parvenus à un accord sur un plan de sauvetage pour l'industrie automobile.

«Personne n'est venu avec un plan qui pourra être adopté par la Chambre des représentants et par le Sénat et qui pourra être signé par le président», a indiqué M. Reid, un démocrate du Nevada, lors d'une conférence de presse à Washington.

M. Reid a indiqué que les fabricants automobiles doivent obligatoirement soumettre un plan montrant comment ils entendent utiliser les fonds en vue de devenir viable économiquement.

L'avenir du «Big Three» se jouera donc le mois prochain. Les fabricants automobiles qui ont de graves difficultés financières devront soumettre leur plan aux deux chambres du Congrès le 2 décembre prochain.

Les parlementaires reviendront au Congrès pour une autre session dans la semaine du 8 décembre et c'est là qu'il y aura un vote sur un plan de relance.

Le son de cloche était le même du côté de Nancy Pelosi, chef de file du parti démocrate à la Chambre des représentants.

«S'ils ne nous montrent pas leur plan, nous ne pouvons leur montrer l'argent», a-t-elle signifié.

Plus tôt, les sénateurs démocrates Carl Levin, Debbie Stabenow et leurs collègues républicains Kit Bond et George Voinovich, avaient annoncé qu'un accord avait été trouvé sur un plan visant le repêchage du secteur automobile américain.

Cette nouvelle avait fait bondir les titres de General Motors et Ford.

L'action de GM gagnait 9% à 3,04 $ US à la Bourse de New York. Celle de Ford gonflait de 15% à 1,45 $ US.

Aider ou non l'industrie automobile ?

Le sauvetage de l'industrie automobile américaine suscite de vives discussions depuis plusieurs semaines chez les parlementaires.

D'un côté, les démocrates aimeraient bien utiliser une partie des 700 G$ du plan de sauvetage des banques en vue d'aider les grands constructeurs. Mais ils font face à une opposition des républicains, qui prônent l'utilisation des fonds déjà existants pour l'industrie. Le président Bush pourraient également y mettre son véto.

La situation risque d'être autrement différente dans quelques semaines lors de l'entrée en fonction du président élu Barack Obama. À ce moment, les deux chambres du Congrès (la Chambre des représentants et le Sénat) seront à majorité démocrate.

Toutefois, les PDG du «Big Three» ont à maintes reprises indiqué que leur situation nécessitait une action immédiate des parlementaires car leur faillite affecterait des dizaines de milliers de personnes, en plus des emplois indirects.

Avec Agence France-Presse et Bloomberg