Sur la sellette comme une des principales causes de la hausse du prix des aliments, la production des biocarburants est maintenant pointée du doigt par le Fonds monétaire international (FMI).

Sur la sellette comme une des principales causes de la hausse du prix des aliments, la production des biocarburants est maintenant pointée du doigt par le Fonds monétaire international (FMI).

Le verdict est venu du patron lui-même, le socialiste Dominique Strauss-Kahn, qui a estimé que ces biocarburants posaient un « vrai problème moral ».

«Quand on fait du biocarburant à partir de produits agricoles non alimentaires, ça va bien. Mais quand c'est à partir de produits alimentaires, il y a quand même un vrai problème moral qui se pose», a-t-il indiqué sur les ondes d'Europe 1, vendredi.

M. Strauss-Kahn a souligné qu'il faut faire la balance entre les deux objectifs que sont les problèmes environnementaux de la planète et «le fait que les gens vont mourir de faim».

Pour le patron du FMI, la solution réside dans la commercialisation d'un moteur à hydrogène.

«Ils sont devant nous et ils sont beaucoup plus efficaces», a-t-il estimé.

Depuis août 2006, le prix des aliments a augmenté de 83% un peu partout dans le monde.

Le prix du blé a été le plus affecté avec une hausse de 181 % durant cette même période dû notamment aux sécheresses en Australie, à la demande mondiale, mais également à la production de biocarburant fabriqué à partir de maïs.

Des émeutes ont notamment eu lieu en Côte-d'Ivoire, en Égypte, en Haïti, au Mexique et aux Philippines en raison des prix élevés des aliments de base.

Le French doctor veut mettre fin à la spéculation

Mercredi, le ministre des Affaires étrangères français, Bernard Kouchner, avait donné le ton.

Le fondateur de Médecins sans frontières a estimé que la spéculation était une des principales causes de la flambée des produits alimentaires.

Le «French doctor» a donc proposé de tout simplement l'interdire.

«Il faut empêcher la spéculation qui s'abat sur les matières premières alimentaires comme le blé, comme le riz, pour éviter les risques de famine qui touche les pays les plus pauvres », a-t-il proposé.

Avec Reuters