L'agence de notation DBRS a abaissé vendredi la cote de crédit de Canwest Media, une filiale de Canwest Global Communications (T.CGS).

L'agence de notation DBRS a abaissé vendredi la cote de crédit de Canwest Media, une filiale de Canwest Global Communications [[|ticker sym='T.CGS'|]].

La firme a pris cette décision afin de refléter la faiblesse du marché publicitaire et la dette élevée de l'entreprise.

La détérioration du marché publicitaire entraînera des problèmes de liquidités dans les activités télévisuelles et journalistiques de Canwest au Canada et en Australie, a expliqué l'agence.

Selon DBRS, Canwest Media pourrait se retrouver avec un flux de trésorerie disponible négatif d'ici la fin de l'année fiscale 2009, le 31 août.

DBRS a fait passer la cote de Canwest Media de BB - une cote spéculative en deçà des cotes de qualité supérieure - à B, une cote considérée comme hautement spéculative.

Canwest Global a rapporté, il y a deux semaines, une perte de 1,02 G$ pour son quatrième trimestre, causée en grande partie par la dépréciation de ses activités du secteur de la télévision conventionnelle canadienne.

Le président et chef de la direction de Canwest, Leonard Asper, avait alors dit que l'entreprise de Winnipeg, qui emploie environ 10 500 travailleurs au Canada, ferait tout ce qui serait nécessaire pour améliorer sa performance financière. Canwest Global a récemment supprimé 560 emplois.

L'agence de notation a pris connaissance de ces compressions, qui permettront à Canwest d'économiser environ 47 M$ dans l'année en cours, mais a indiqué qu'elles étaient insuffisantes pour maintenir la cote précédente en raison des dettes élevées de l'entreprise.

Par ailleurs, l'agence de notation a confirmé la cote de crédit d'Aéroports de Montréal (ADM), vendredi, mais a prévenu que son trafic pourrait diminuer de 5% en 2009.

DBRS a maintenu la cote du gestionnaire à A (élevé), avec perspectives stables, en invoquant ses bons résultats, le niveau de sa dette, qui demeure «gérable», de même que sa gestion «prudente».

L'agence torontoise a souligné que les prévisions de trafic aérien au Canada avaient changé significativement au cours des derniers moins à cause de la «détérioration marquée» de l'environnement économique.

Après avoir enregistré de solides hausses de trafic de janvier à mai, ADM a connu des reculs mensuels oscillant entre un et cinq pour cent depuis juin, a relevé DBRS.

L'agence s'attend à ce que le trafic de l'année 2008 soit stable par rapport à 2007, mais qu'il baisse de cinq pour cent en 2009.

En réaction au ralentissement, ADM a déjà mis en place des mesures de contrôle des coûts, parmi lesquelles figure un gel d'embauches, a précisé DBRS. La société pourrait également augmenter le taux de ses redevances aéronautiques si besoin était.

Selon l'agence, l'encaisse d'ADM est suffisante pour financer ses projets d'expansion actuels jusqu'en 2010.