Le Mouvement d'éducation et de défense des actionnaires (MEDAC) propose de limiter le nombre de mandats que les membres de conseil d'administration peuvent accepter dans différentes entreprises, estimant que le cumul peut nuire à leur travail.

Le Mouvement d'éducation et de défense des actionnaires (MEDAC) propose de limiter le nombre de mandats que les membres de conseil d'administration peuvent accepter dans différentes entreprises, estimant que le cumul peut nuire à leur travail.

L'organisme fondé et présidé par Yves Michaud a dévoilé jeudi les quatre propositions d'actionnaire qu'il vient de déposer auprès de 11 sociétés ouvertes canadiennes. Elles seront mises aux voix lors des prochaines assemblées annuelles des actionnaires.

En conférence de presse à Montréal, M. Michaud a déploré que certaines personnes siègent jusqu'à 10 ou 12 conseils d'administration d'entreprises différentes. Pour qu'un administrateur «joue pleinement son rôle», il doit pouvoir y consacrer «tout le temps nécessaire», a-t-il soutenu.

Le MEDAC propose donc aux sociétés visées par ses propositions d'adopter une règle de gouvernance qui limiterait à quatre le nombre de conseils d'autres entreprises auxquels peut siéger chacun de ses administrateurs.

Dans ses autres propositions, le MEDAC prône la tenue d'un vote consultatif auprès des actionnaires sur la politique de rémunération des hauts dirigeants des entreprises, la nomination de femmes pour au moins la moitié des postes qui deviennent vacants au sein des conseils d'administration et l'adoption de politiques d'indépendance pour les conseillers externes en rémunération.

Outre les sept plus grandes banques canadiennes, les propositions du MEDAC visent la Financière Manuvie, Power Corporation, BCE et Bombardier.