La privatisation du géant des télécoms BCE (T.BCE) risque de ne pas se produire pour des questions de solvabilité et son action s'est écroulée en Bourse.

La privatisation du géant des télécoms BCE [[|ticker sym='T.BCE'|]] risque de ne pas se produire pour des questions de solvabilité et son action s'est écroulée en Bourse.

À la Bourse de Toronto, le titre a fondu de 33,56 % ou 12,87 $ à 25,48$. Il s'agit de son plus bas niveau depuis juillet 2006.

Ce matin, la firme comptable KPMG jette une douche d'eau froide en questionnant la solvabilité ultérieure de Bell.

La firme invoque, dans un avis préliminaire, les conditions actuelles du marché et le niveau d'endettement entraîné par la transaction pour ne pas remettre un avis favorable avant le 11 décembre, date prévue pour la conclure.

>>> Lisez les réactions de Richard Dufour et de Sophie Cousineau

KPMG doute qu'une fois privatisée, BCE puisse satisfaire aux tests de solvabilité définis dans l'entente de rachat. C'est une condition incontournable pour que la transaction soit effectuée selon les modalités acceptées par Teachers'.

Rappelons que Bell devait être rachetée par le régime de retraite des enseignants ontariens Teachers' pour 52 G$. Sur ce montant, une trentaine de milliards doit provenir d'emprunts sur le marché du crédit.

George Cope, grand patron de Bell, a manifesté son mécontentement en faisant l'annonce. «BCE bénéficie aujourd'hui de cotes de crédit de qualité, compte 2,8 G$ d'encaisse disponible, a peu d'échéances de titres d'emprunt à moyen terme et continue d'enregistrer de solides résultats d'exploitation.»

«Nous sommes déçus de l'avis préliminaire de KPMG sur la solvabilité post-transaction, qui se fonde sur plusieurs hypothèses et méthodologies que nous examinons actuellement», ajoute Siim Vanaselja, chef des affaires financières de BCE.

«L'entreprise ne partage pas l'avis selon lequel l'ajout de l'endettement de l'acquisition avec effet de levier ferait en sorte que BCE ne satisferait pas à la définition technique de solvabilité», dit M. Vanaselja.