Le marché interbancaire se détendait encore vendredi, mais à un rythme nettement ralenti par rapport au mouvement entamé il y a deux semaines, les garanties des gouvernements ne suffisant pas à rétablir pleinement la confiance.

Le marché interbancaire se détendait encore vendredi, mais à un rythme nettement ralenti par rapport au mouvement entamé il y a deux semaines, les garanties des gouvernements ne suffisant pas à rétablir pleinement la confiance.

Le taux interbancaire offert à Londres et exprimé en dollars (Libor) à 3 mois baissait à 3,5162% contre 3,535% jeudi, signe que les établissements financiers sont plus enclins à se prêter de l'argent entre eux. Il avait atteint 4,8187% le 10 octobre.

L'Euribor à trois mois, l'un des principaux taux de référence du marché monétaire de la zone euro, poursuivait également son repli à 4,918% contre 4,921% la veille.

Il se maintient désormais au niveau qu'il avait connu avant le 15 septembre, date de la faillite de la banque d'affaires américaine Lehman Brothers, et début d'un envol qui l'avait vu atteindre 5,393% les 8 et 9 octobre.

Le marché du crédit profite toujours des décisions prises par les gouvernements pour recapitaliser les établissements financiers et garantir les crédits interbancaires, ainsi que des injections de liquidités des banques centrales.

«L'aversion au risque demeure toutefois élevée», soulignent les stratégistes de BNP Paribas, évoquant le regain de panique sur les Bourses, sur fond de résultats d'entreprises en berne, les déboires des marchés émergents et le repli vers les emprunts d'État.

Le marché obligataire profitait d'ailleurs, vendredi, de cette nouvelle ruée sur les placements jugés sûrs: en fin de matinée, le rendement des bons du Trésor américain à trois mois poursuivait son repli de la veille, à 0,95% contre 1% jeudi.