Le New York Times (NYT) n'est pas à vendre. Du moins, pas officiellement.

Le New York Times [[|ticker sym='NYT'|]] n'est pas à vendre. Du moins, pas officiellement.

Mais, de temps en temps, la presse américaine aime regarder autour d'elle et faire un brin de spéculation.

Et quoi de plus intriguant que d'imaginer un avenir où le géant de la Silicon Valley se porterait acquéreur du fleuron de la presse américaine?

Le premier à avoir lancé l'hypothèse est John Ellis, cousin de George W. Bush et gestionnaire d'une firme de capital de risque.

Dans une analyse remarquée publiée récemment sur le site Real Clear Markets, Ellis affirme que ce n'est qu'une question de temps avant que la famille Sulzberger (propriétaire du Times) ne songe à vendre le journal, en perte de vitesse depuis des années.

Et il identifie Google [[|ticker sym='GOOG'|]] comme un acheteur naturel.

Chute de 70%

«Au cours des cinq dernières années, le titre boursier du New York Times a chuté de 70%, écrit Ellis. Rien à l'horizon n'indique que les choses vont s'améliorer. Très bientôt, la valeur du Times glissera sous la barre des 2 milliards US. Une fois ce seuil psychologique franchi, l'avenir de la compagnie sera en jeu.»

La famille Sulzberger et les actionnaires importants du Times n'ont jamais indiqué qu'ils comptaient vendre.

Or, note Ellis, le journal ne pourrait se permettre le luxe de refuser d'être racheté, à fort prix, par une entreprise aux finances solides. Une entreprise qui injecterait de l'argent frais dans la salle de rédaction.

Et qui redynamiserait le journal en le propulsant dans l'ère numérique.

«Et cette compagnie, écrit-il, c'est Google. Pourquoi? Premièrement, parce que ce n'est pas cher. La capitalisation boursière de Google est de 179 milliards de dollars. Le Times vaut 2 milliards. Le géant de la recherche Web pourrait offrir 4 milliards à la famille Sulzberger et acheter le journal en un clin d'oeil.»

En devenant propriétaire d'une institution new-yorkaise plus que centenaire, le géant de la Silicon Valley gagnerait du prestige et de la crédibilité à Washington.

Cela placerait Google au même niveau que General Electric, Disney et Time Warner, toutes propriétaires de grands journaux ou de stations de télévision.

Plutôt ce mois-ci, Microsoft a déposé une offre d'achat de 44 milliards pour le portail Yahoo! En comparaison, l'achat du New York Times est une bagatelle.