Une annonce, qui sera publiée lundi sur le site internet d'Alitalia et diffusée à partir de mardi dans des quotidiens italiens et étrangers, invitera les éventuels investisseurs à se présenter avant le 30 septembre, selon l'Ansa.

Une annonce, qui sera publiée lundi sur le site internet d'Alitalia et diffusée à partir de mardi dans des quotidiens italiens et étrangers, invitera les éventuels investisseurs à se présenter avant le 30 septembre, selon l'Ansa.

«Nous allons mettre en oeuvre un appel (d'offres) public. Cela permettra d'officialiser ce que je suis en train de faire depuis longtemps», a expliqué M. Fantozzi au quotidien de Rome Il Messagero.

La recherche d'investisseurs «n'a malheureusement pas abouti, en dépit de tous nos efforts. Je continue à sonder le marché. Mais jusqu'ici, «aucune (offre) ne nous est parvenue», regrette-t-il

L'hypothèse d'une reprise d'Alitalia par une compagnie étrangère a refait surface jeudi lorsque la Cai, société regroupant des investisseurs italiens, a retiré son offre de rachat faute d'avoir obtenu l'accord des syndicats.

Samedi, Guglielmo Epifani, le patron de la plus puissante confédération italienne, la Cgil (gauche), opposé au plan de la Cai, avait relancé l'idée d'une vente à une grande compagnie étrangère.

Air France-KLM avait retiré en avril son offre de reprise d'Alitalia face à l'opposition des syndicats et aux critiques de Silvio Berlusconi, qui en pleine campagne électorale, avait défendu l'«italianité» de la compagnie.

Après l'échec de son offre, Air France-KLM avait évoqué la possibilité de prendre une participation minoritaire dans la nouvelle Alitalia. Le nom de l'allemande Lufthansa est aussi régulièrement évoqué par la presse italienne.

Pour Guglielmo Epifani «le choix de M. Fantozzi de lancer un appel d'offres pour la reprise d'Alitalia est un fait nouveau et positif», a-t-il déclaré dimanche.

«Une faillite serait un drame. M. Fantozzi a raison de chercher des alternatives à la faillite. Je souhaite un rôle actif de M. Fantozzi, qu'il ait les pleins pouvoirs. S'il reprend les négociations en main, nous retournerons à la table» des discussions, a ajouté M. Epifani.

De son côté le ministre du Travail Maurizio Sacconi a martelé dans une interview à la chaîne Sky Tg24 qu'il ne pouvait «y avoir aucune reprise des négociations».

Le ministre des Transports a également mis la pression sur les syndicats dimanche en prévenant que la licence d'Alitalia pourrait être suspendue «d'ici 5 à 6 jours», et ses avions cloués au sol, appelant les syndicats à signer l'accord avec la Cai».

Samedi, Silvio Berlusconi a averti qu'il n'existait pas d'alternative au plan de la Cai et agité le spectre d'une «faillite» du groupe.