Lebel-sur-Quévillon ne s'oppose plus au projet de la compagnie minière Breakwater de recruter du personnel de l'étranger pour travailler à la mine Langlois qu'elle exploite dans cette municipalité abitibienne.

Lebel-sur-Quévillon ne s'oppose plus au projet de la compagnie minière Breakwater de recruter du personnel de l'étranger pour travailler à la mine Langlois qu'elle exploite dans cette municipalité abitibienne.

Le changement d'attitude découle de l'assurance obtenue par les autorités locales que certains des travailleurs de la région qui ont été mis à pied par la fermeture de la papetière Domtar pourront suivre une formation pour devenir mineurs.

Cette formation a d'ailleurs débuté il y a quelques semaines pour certains d'entre eux.

Un premier groupe d'une trentaine de travailleurs va d'ailleurs quitter la Tunisie à la mi-avril pour venir extraire du minerai de zinc et de cuivre.

Leur séjour au Québec ne devrait pas excéder six mois, selon le maire, Gérald Lemoyne; les travailleurs québécois seront ensuite prêts à prendre la relève, semble-t-il.

Il y a quelques mois, à la Fédération des travailleurs du Québec, Gilles Chapadeau affirmait que la main d'oeuvre était disponible au sein même de cette petite municipalité parmi les travailleurs de la forêt sans emploi.

M. Chapadeau qualifiait la venue de Tunisiens d'immorale et d'indécente alors que les gens de Lebel-sur-Quévillon ne demandaient pas mieux que de recevoir de la formation afin d'y travailler.

Gilles Chapadeau ajoutait que les pratiques minières en Tunisie diffèrent de celles au Québec, d'où la nécessité de former ces gens dès leur arrivée au Canada, de toute façon.

Il soulignait également le désavantage sur le plan des retombées économiques pour la région puisque les personnes recrutées ne vivraient que provisoirement au Québec.

Le maire Lemoyne souligne que les besoins en main d'oeuvre sont grands à la mise Langlois, où l'extraction de minerai devrait se poursuivre pendant au moins 10 ou 15 autres années.