Frappé de plein fouet par la concurrence chinoise et l'écrasement de la demande aux États-Unis, le fabricant de meubles en difficulté Industries Amisco (T.IAC), de l'Islet, devrait être retiré de la Bourse sous peu.

Frappé de plein fouet par la concurrence chinoise et l'écrasement de la demande aux États-Unis, le fabricant de meubles en difficulté Industries Amisco [[|ticker sym='T.IAC'|]], de l'Islet, devrait être retiré de la Bourse sous peu.

Le holding familial Gestion Martin Poitras, actionnaire principal d'Amisco, a annoncé hier qu'il offre de racheter tous les autres actionnaires à 1,60$ l'action, au comptant. La famille Poitras, qui veut fermer le capital d'Amisco, détient environ 1,8 million des 3,9 millions d'actions ordinaires en circulation.

«La compagnie est en décroissance depuis quelques années et elle n'a pas fini de décroître et on ne voit pas l'avenir avec optimisme», a dit le fondateur, Martin Poitras, qui n'a plus de rôle actif dans les opérations d'Amisco, mais qui est administrateur de la compagnie à numéro dans laquelle les Poitras veulent verser les actions au terme du rachat projeté.

Mais Amisco a bien géré la décroissance et demeure en bonne santé financière a dit hier M. Poitras, qui ajoute que le retrait de la Bourse permettra des économies substantielles.

Le holding Clark Inc, de George Armoyan, qui détient 564 500 actions d'Amisco, a donné son accord à la transaction et ses actions seront rachetées avec le reste des actions non encore détenues par les Poitras. Clark, un investisseur qui aime acheter des participations minoritaires dans des entreprises à redresser, s'était déclaré investisseur initié (plus de 10% des actions) en 2006.

L'action a bondi de 81% (61 cents) et terminé la journée boursière à 1,36$ à la Bourse de Toronto, sur un volume d'un peu plus de 10 000 actions, (10 fois la moyenne quotidienne récente).

Pour que la transaction soit acceptée, un comité formé d'administrateurs indépendants devra faire faire une évaluation de la firme et obtenir un avis d'équité sur le prix proposé de 1,60$.

Amisco s'était inscrite en Bourse il y a quelques années pour financer des acquisitions, mais «ces acquisitions n'ont pas fait fructifier l'entreprise», a dit hier M. Poitras. Les firmes acquises ont depuis été revendues «à perte», a dit M. Poitras.

Ensemble, Gestion Martin Poitras et Clarke détiennent et contrôlent 62% actions ordinaires d'Amisco.

Les derniers résultats trimestriels de Amisco avaient montré une diminution de 13,3%, à 6,3 millions de dollars, et une perte nette de 149 868$.