Six compagnies aériennes, dont Lufthansa et Air France-KLM, ont fait part de leur intérêt pour la privatisation du transporteur autrichien en difficulté Austrian Airlines, affirme le quotidien Österreich lundi.

Six compagnies aériennes, dont Lufthansa et Air France-KLM, ont fait part de leur intérêt pour la privatisation du transporteur autrichien en difficulté Austrian Airlines, affirme le quotidien Österreich lundi.

Les candidats avaient jusqu'à minuit dimanche pour demander la documentation ad hoc auprès du holding public ÖIAG, détenteur de 42,75% du capital, dans le cadre d'un processus de vente accéléré.

Si la compagnie allemande a confirmé cette candidature dans la nuit de dimanche à lundi, Air France-KLM, ÖIAG et Austrian, n'avaient pas fait de commentaires lundi matin.

Air France-KLM a néanmoins récemment engagé la banque d'affaires franco-américaine Lazard pour étudier un éventuel rachat du transporteur autrichien.

Selon Österreich citant un informateur au sein d'ÖIAG, la deuxième compagnie russe S7 fait également partie des entreprises intéressées. Cette solution aurait des partisans à l'interne, selon le journal, afin de préserver la position de l'aéroport de Vienne, éventuellement menacée en cas d'accord avec Lufthansa.

Le 12 août, le gouvernement autrichien a émis un mandat de privatisation afin de trouver un partenaire stratégique pour Austrian, endettée à hauteur de 897,8 millions d'euros.

Le mandat prévoit que la vente d'Austrian devra être finalisée, pour être valable, d'ici à la fin de l'année alors que des élections législatives anticipées sont prévues le 28 septembre.

Le mandat prévoit toutefois qu'une minorité de blocage de 25% reste sous contrôle autrichien. Le gouvernement l'a justifiée notamment par la sauvegarde de l'emploi local.

Faute d'intérêt des investisseurs privés nationaux pressentis, l'ÖIAG conserverait en dernier ressort un quart du capital.

Austrian a affiché un déficit de 48,7 millions au premier semestre malgré un plan d'assainissement et table sur jusqu'à 90 millions de pertes cette année, en raison notamment du coût élevé du kérosène.