La papeterie AbitibiBowater (ABH) de Dolbeau-Mistassini ainsi que la scierie Roberval ont de très grandes chances d'être sauvées.

La papeterie AbitibiBowater [[|ticker sym='ABH'|]] de Dolbeau-Mistassini ainsi que la scierie Roberval ont de très grandes chances d'être sauvées.

Selon une source digne de foi, les deux usines seraient au coeur d'une entente tripartite sur le point d'être conclue entre le gouvernement du Québec, la Conférence régionale des élus (CRÉ) et AbitibiBowater pour le maintien d'au moins 300 emplois directs.

Selon cette source, les discussions entre les trois parties seraient pratiquement terminées. À moins d'un revirement majeur de dernière minute, une annonce officielle devrait avoir lieu d'ici à quelques semaines.

Lors de l'attribution des contrats d'approvisionnement et d'aménagement forestier (CAAF), le ministre des Ressources naturelles, Claude Béchard, avait retardé la décision en lien avec les usines d'AbitibiBowater en raison de l'incertitude qui planait sur l'avenir de la papeterie et de la scierie Roberval.

Avant de concéder les volumes forestiers, le ministre Béchard avait demandé à la multinationale de lui soumettre un plan de consolidation pour l'ensemble de ses installations

Depuis, des discussions se tiendraient avec la CRÉ et l'entreprise pour déterminer comment il serait possible de sauver la papeterie de même que la scierie Roberval.

«Les discussions ont bien été. Il était nécessaire de trouver la bonne formule pour sauver deux usines majeures au Lac-Saint-Jean. Ce qu'il y a sur la table répond aux attentes des parties», a indiqué un intervenant au dossier.

Selon cette source d'information, il ne manque que la sanction finale et elle devrait être confirmée dans quelques jours. Pour le moment, il semble que tout le monde est satisfait du dénouement, mais on reste prudent.

Entente

Il a été impossible d'obtenir les détails de l'entente ni même de savoir si le gouvernement a accepté d'augmenter les volumes de ressource ligneuse pour l'ensemble des usines d'AbitibiBowater en échange du maintien des opérations de ces deux entités.

Les syndicats (CSN pour la scierie et Syndicat des communications, de l'énergie et du papier pour la papeterie) ont déjà accepté différentes modifications à l'organisation du travail en vue de permettre une réduction des coûts.

Dans le cas de la scierie, elle devait compenser pour son problème de coût de manipulation de la matière première puisque les camions de type hors route n'ont pas accès au site. Les billes sont donc transbordées ailleurs et transportées par des plus petits camions.

L'entente couvre le maintien des activités, à l'exception d'éventuelles fermetures temporaires occasionnées par les problèmes vécus sur les marchés américains. Le prix du bois et la demande sont toujours à des niveaux pratiquement historiques.

Pour ce qui est de la papeterie de Dolbeau-Mistassini, elle se classe dans les quatre usines dont les coûts de production sont les plus élevés au sein du groupe AbitibiBowater.

Selon une autre source, une information circule au sein de l'entreprise à l'effet que la machine à papier de Dolbeau-Mistassini reprenne ses activités et récupère des contrats de l'usine Belgo de Shawinigan.

On sait que cette dernière fermera définitivement au cours des prochaines semaines. La mise en production d'une seconde machine à papier permettrait d'influencer significativement les coûts globaux de production de l'usine.

Abitibi-Consolidated vise des coûts de production de 600 $ et moins la tonne. Ils sont, en ce moment, supérieurs à 650 $ la tonne pour Dolbeau-Mistassini. La ville doit aussi faire connaître les mesures fiscales qu'elle entend mettre en place pour permettre de diminuer les coûts de production.

Ailleurs

Cette entente n'affectera pas la production des papeteries d'Alma et de Kénogami. L'entreprise a déjà fait savoir que les deux usines ne seraient pas touchées par la seconde phase de fermeture laquelle se concrétisera au printemps.

AbitibiBowater opère d'autres scieries au Lac-Saint-Jean toujours en opération malgré la crise. Impossible, pour l'instant, de savoir si ces installations font partie de l'entente tripartite.