La banque américaine Wachovia (WB) a enregistré une perte colossale au deuxième trimestre, découlant du passage de 14,6 G$ US de provisions et de charges exceptionnelles.

La banque américaine Wachovia [[|ticker sym='WB'|]] a enregistré une perte colossale au deuxième trimestre, découlant du passage de 14,6 G$ US de provisions et de charges exceptionnelles.

Ces données l'ont contrainte à annoncer plusieurs mesures de stabilisation d'urgence.

La perte nette de la quatrième banque américaine par les actifs atteint 8,662 G$ US, contre un bénéfice de 2,341 milliards pour la même période de 2007, selon un communiqué publié mardi.

Par action, la perte atteint 4,20 $ US, soit cinq fois plus que les prévisions des analystes, qui tablaient sur un déficit de 78 cents.

La perte est très supérieure aux prévisions données le 9 juillet - une fourchette comprise entre 2,6 et 2,8 G$ US - qui était déjà bien pire que les scénarios les plus pessimistes du marché.

Le résultat trimestriel de la banque a été plombé par une charge exceptionnelle de 6,1 G$ US, qui «reflète la baisse des valeurs de marchés» de titres et de créances détenus en portefeuille.

Outre cette charge, la banque a constitué une provision pour créances douteuses de 5,6 G$ US.

Au total, en y ajoutant d'autres éléments détaillés par la banque, Wachovia a passé, au deuxième trimestre, pour 14,6 G$ US de provisions et charges exceptionnelles.

Cela représente plus du triple du produit net bancaire (PNB, équivalent du chiffre d'affaires) de l'établissement, qui s'affiche à 4,290 G$ US.

«Ces résultats sont décevants et inacceptables», a commenté le président du conseil d'administration, Lanty Smith, cité dans le communiqué.

«Même si, dans certaines proportions, ils reflètent les conditions macroéconomiques affaiblies et les vents contraires auxquels fait face notre industrie, ils traduisent également une performance, dont nous assumons la responsabilité», a-t-il ajouté.

En réaction à cette perte colossale et inattendue, Wachovia a annoncé deux mesures d'urgence.

La première porte sur l'abaissement du dividende trimestriel, maintenant pratiquement supprimé puisqu'il revient à 5 cents. Cette décision doit permettre à la banque de Charlotte (Caroline du Nord) d'économiser ses capitaux propres à hauteur de 700 M$ US par trimestre.

Le nouveau patron, Robert Steel, ancien adjoint du secrétaire au Trésor Henry Paulson nommé le 9 juillet, a estimé que la réduction du dividende était une décision «prudente et nécessaire».

La deuxième mesure se traduira par l'arrêt des activités de crédit immobilier distribués par des courtiers, à travers son réseau General Bank.