Le président et chef de la direction de Quebecor, Pierre Karl Péladeau, n'a pas du tout apprécié l'attaque du maire de Magog à l'endroit de son organisation, à la suite de la fermeture de l'imprimerie de Quebecor World à Magog.

Le président et chef de la direction de Quebecor, Pierre Karl Péladeau, n'a pas du tout apprécié l'attaque du maire de Magog à l'endroit de son organisation, à la suite de la fermeture de l'imprimerie de Quebecor World à Magog.

Sa réplique à l'égard du maire et des syndicats est cinglante.

Dans une lettre datée de jeudi au maire Marc Poulin et qu'il a fait parvenir à La Tribune, M. Péladeau impute au milieu syndical le désinvestissement de Quebecor World à son imprimerie de Magog.

«Vous auriez rendu un bien plus grand service à la communauté si vous aviez utilisé le prestige et l'influence de votre fonction pour dénoncer les organisations qui rendent impossibles les investissements essentiels à la survie de nos entreprises», écrit-il au maire Poulin.

«La crise manufacturière que traversent votre ville et plusieurs autres au Québec n'est pas le fruit du hasard. Tant que d'honnêtes travailleurs demeureront les otages d'organisations cyniques qui les manipulent et leur cachent la vérité, la crise manufacturière ira en s'aggravant et le Québec continuera de s'appauvrir», ajoute-t-il.

M. Péladeau rappelle qu'en 2004-2005, il était PDG de Quebecor World et qu'il avait tenté d'obtenir à l'imprimerie de Magog «des aménagements dans le contrat de travail qui s'avéraient essentiels à un investissement qui aurait permis de sauver cette usine».

Le but était de réduire de six à quatre le nombre d'employés sur un type de rotative comme cela se pratiquait dans ses autres imprimeries dans le monde.

«Le syndicat n'a rien voulu entendre, ajoute-t-il. Devant un tel refus, les gestionnaires de l'entreprise ont décidé de faire l'investissement là où ils pouvaient le rentabiliser.»

Le syndicat des Teamsters a réagi hier après-midi en estimant avoir fait des concessions pour garder l'usine ouverte. Il dit aussi avoir gardé ses membres informés lors des négociations.

Le syndicat a dit que la direction n'a jamais proposé de plan de déménagement aux employés et que les demandes irréalistes d'entreprises appauvrissent les travailleurs.