Chantal Vaillancourt n'avait que 21 ans lorsqu'elle a fondé Nutrifrance, en 1991.

Chantal Vaillancourt n'avait que 21 ans lorsqu'elle a fondé Nutrifrance, en 1991.

"Au début, nous faisions tout nous-mêmes, raconte-t-elle. Mon frère a conçu les recettes de pâte à muffin et moi je les vendais."

Dix-sept ans plus tard, Nutrifrance vend annuellement pour 3 millions de pâte à muffin et à biscuits congelée de sa marque Olivier Bouvai partout au Québec, mais aussi en Ontario et aux États-Unis.

Ses clients sont des restaurants et des hôtels, mais aussi des chaînes de supermarchés comme Metro et IGA. L'an dernier, l'entreprise a investi 3 millions pour quadrupler sa superficie.

Ses concurrents? "Des multinationales comme Quaker ou Tasty Batter, qui sont basées en Ontario et qui visent le marché de masse", dit Mme Vaillancourt.

Comment tirer son épingle du jeu face à ces géants?

C'est une question d'ingrédients naturels et de goût, lance la jeune femme, qui parle de ses muffins comme d'autres parlent d'une oeuvre d'art.

"Dès le début, nous avons voulu offrir des muffins faits d'ingrédients naturels et bons pour la santé, qui se différenciaient des muffins remplis de produits chimiques que l'on retrouvait sur le marché. Nos produits ont été sans gras trans depuis le début, bien avant que ce soit une mode", explique-t-elle.

Ils sont aussi sans lactose, sans agents de conservation, et sans colorants ou essences artificiels. "C'est un vrai muffin! On peut y entrer jusqu'à 35% de fruits, alors que nos concurrents fabriquent plutôt des gâteaux en forme de muffins, qui ont plus d'air à l'intérieur. Ils sèchent aussi plus vite, ils s'émiettent quand on les mange et ils ne peuvent pas contenir plus de 17% de fruits."

Avec le virage santé actuel, parions que cette entreprise familiale (gérée avec son mari et son frère) de 17 employés conservera ses parts de marché contre les Quaker de ce monde, d'autant plus qu'elle investit dans la recherche et développe de nouveaux produits pour suivre les tendances alimentaires.