L'ancien président de la banque centrale américaine Alan Greenspan a apporté son soutien mardi au plan de sauvetage de Fannie Mae et Freddie Mac, les deux géants du refinancement hypothécaire, annoncé dimanche par le secrétaire au Trésor américain Henry Paulson.

L'ancien président de la banque centrale américaine Alan Greenspan a apporté son soutien mardi au plan de sauvetage de Fannie Mae et Freddie Mac, les deux géants du refinancement hypothécaire, annoncé dimanche par le secrétaire au Trésor américain Henry Paulson.

M. Greenspan a déclaré sur la chaîne de télévision CNBC qu'il soutenait «naturellement» ce plan.

«Il est indispensable de lever l'ambiguïté» qui entoure Fannie Mae et Freddie Mac, a-t-il dit, en faisant référence à leur statut spécial d'«entités soutenues par le gouvernement».

«Seul quelque chose de semblable à ce qu'a fait M. Paulson ce week-end pouvait, à mes yeux, éclaircir» la situation, a assuré M. Greenspan.

«Il y a toujours eu une ambiguïté quant au fait de savoir si, en cas de crise, le Trésor américain viendrait à la rescousse», a ajouté celui qui présida la Réserve fédérale américaine de 1987 à 2006.

Fannie Mae et Freddie Mac représentent un «modèle économique défectueux», «qui impute ses pertes à la société tout entière, alors que ses gains sont privatisés», a-t-il ajouté. Pour lui, «c'est un type d'institution qui n'existe pas ou ne devrait pas exister dans un cadre de marché concurrentiel».

Interrogé d'autre part sur les perspectives de l'économie américaine, M. Greenspan a déclaré qu'il s'en tenait toujours à son estimation selon laquelle la probabilité d'une récession aux États-Unis était de «50% ou plus».

Freddie Mac et Fannie Mae, qui détiennent ou garantissent plus 40% de l'encours des prêts immobiliers accordés aux États-Unis, ont été victimes de la détérioration du marché de l'immobilier et de l'effondrement de leurs cours de Bourse. M. Paulson a dévoilé dimanche les grandes lignes d'un plan de sauvage de ces deux sociétés, passant par leur mise sous tutelle et un soutien financier de l'État fédéral pouvant aller jusqu'à 200 milliards de dollars.