Le régime de retraite des enseignants ontariens Teachers' a gagné son pari avec BCE (T.BCE) en la rendant plus concurrentielle.

Le régime de retraite des enseignants ontariens Teachers' a gagné son pari avec BCE [[|ticker sym='T.BCE'|]] en la rendant plus concurrentielle.

C'est le point de vue que donne Amit Kaminer, analyste de la firme de consultants en télécoms SeaBoard Group, en entrevue téléphonique.

À son avis, c'est l'avenir sur lequel il faut s'attarder, pas le risque d'un litige sur 1,2 G$ de frais de rupture pour la transaction. Après tout, Teachers' détient 6,3% des actions ordinaires de Bell et a intérêt à la voir prospérer.

«Il faut regarder le résultat et le rendement Bell donnera sur le marché, dit M. Kaminer. C'est certainement une meilleure compagnie qu'il y a un an. Elle a appris beaucoup de Teachers'. C'est une entreprise différente avec une nouvelle direction et une structure amincie. Gérer les activités sans la dette massive liée à la transaction rend la vie de George Cope bien plus facile.»

En effet, c'est une trentaine de milliards d'emprunt qui a disparu d'un coup de baguette.

Par contre, Bell a détourné son attention des activités depuis plusieurs années pour régler la question existentielle de propriété. Sera-t-elle encore déconcentrée ?

«Je crois que Bell peut maintenant porter son attention sur le marché et laisser ses avocats gérer le litige, avance Amit Kaminer. Bell doit maintenant recommencer à promouvoir ses produits et la valeur qu'elle offre.»

Selon l'analyste du SeaBoard Group, «l'avantage principal est que le futur est plus clair. Bell sait qu'elle restera cotée en Bourse. Malgré le temps perdu, c'est une meilleure compagnie. Teachers' a eu ce qu'elle voulait d'une façon très étrange. Elle était déjà actionnaire de Bell et n'était pas satisfaite du rendement. Bell a été remise sur les rails, notamment en se débarrassant de son bois mort.»

En meilleure condition ou non, Rogers et Telus demeurent de redoutables adversaires, surtout en téléphonie sans fil.

«L'industrie change, les concurrents ne sont plus seulement Rogers et Telus, souligne M. Kaminer. De nouveaux acteurs arriveront en 2009 et 2010. Je crois que Bell est en meilleure position pour reprendre sa place. C'est encore la plus grosse compagnie de télécoms au pays. »

Il reste que le litige est moins avantageux à court terme pour ceux qui détiennent des actions de BCE. «Les avocats devraient être de meilleure humeur que les actionnaires !», lance Amit Kaminer.