La Banque Royale du Canada (T.RY) a débauché, au cours de la dernière année, une centaine de banquiers d'expérience auprès de rivales américaines en difficulté afin de soutenir son expansion aux États-Unis.

La Banque Royale du Canada [[|ticker sym='T.RY'|]] a débauché, au cours de la dernière année, une centaine de banquiers d'expérience auprès de rivales américaines en difficulté afin de soutenir son expansion aux États-Unis.

Les services bancaires d'investissement de la Royale aux États-Unis ont accru leur personnel de 7% en 12 mois en recrutant des cadres dans des sociétés comme Citigroup, UBS et Bear Stearns. La première banque canadienne compte maintenant près de 1600 employés aux États-Unis.

«Plusieurs sociétés sont ébranlées en raison de la situation actuelle aux États-Unis, a dit Doug Guzman, directeur des opérations mondiales de banque d'affaires chez RBC Marché des capitaux. Il y a pas mal de gens compétents disponibles là-bas, ce qui n'aurait pas été le cas il y a deux ou trois ans.»

Les banques américaines et les maisons de courtage ont supprimé plus de 76 000 postes et inscrit des pertes de plus de 240 milliards US depuis l'effondrement du marché des prêts hypothécaires à risque il y a un an. Les institutions prêteuses canadiennes, dont les pertes liées à la crise s'élèvent à 10 milliards US, profitent de la débandade américaine pour acheter des actifs bancaires et recruter des professionnels aux États-Unis.

«Au cours de la dernière année, nous avons consolidé nos activités aux États-Unis en débauchant les meilleurs cadres à l'emploi d'autres firmes, a déclaré dans un commentaire électronique le chef de la direction de la Banque Royale, Gordon Nixon. C'est la solidité et la réputation de notre entreprise qui nous a permis de faire cela, ainsi que la disponibilité accrue de professionnels exceptionnels attribuable aux perturbations des marchés.»

La banque a ainsi récemment recruté Scott Moskowitz, l'ex-directeur de la division des technologies, des médias et des télécommunications chez Bear Stearns, à New York. Bear Stearns, au bord de la faillite, a été rachetée en mars par JPMorgan Chase.

«Si je suis venu chez RBC Marché des capitaux, c'est en grande partie en raison du fonctionnement de l'ensemble de la firme, de la solidité et de la stabilité qui émanent de toute l'institution», a expliqué M. Moskowitz.

RBC Marché des capitaux a aussi embauché sept autres anciens banquiers de Bear Stearns pour mettre en place sa division des soins de santé, et fait appel en juin à deux banquiers de Citigroup, Paul Zingarini et Richard Rothschild. Le mois dernier, la banque a recruté cinq banquiers d'UBS pour sa division du financement des logements municipaux et confié la direction de son service de financement à effet de levier aux États-Unis à Jim Wolfe, un ancien de Bear Stearns.