Le monde des télécommunications canadiennes perd un phare: Ted Rogers est décédé à l'âge de 75 ans en raison de problèmes cardiaques.

Le monde des télécommunications canadiennes perd un phare: Ted Rogers est décédé à l'âge de 75 ans en raison de problèmes cardiaques.

C'est ce que Rogers Communication [[|ticker sym='T.RCI.B'|]] a annoncé ce matin par l'entremise d'un communiqué teinté de regret.

Fondateur de l'entreprise, Ted Rogers était hospitalisé depuis la fin d'octobre. Son état de santé s'était dégradé avec les années et il est décédé chez lui à Toronto.

M. Rogers a fait sa marque en bâtissant, sans rechigner à prendre des risques et à s'endetter, un titan des télécommunications dont les activités s'étendent de la téléphonie sans fil à la télévision numérique.

L'entreprise avait un chiffre d'affaires de presque 8,4 G$ lors des neuf premiers mois de son exercice 2008 et une capitalisation boursière de près de 22 G$.

«Ted Rogers était un homme unique qui a bâti cette compagnie à partir d'une station FM, dit Alan Horn, président du conseil d'administration. C'était un leader qui redonnait à la communauté par l'entremise de ses initiatives philanthropiques et celles de sa femme Loretta. Il nous manquera beaucoup.»

Pour ce qui est de la bonne marche de l'entreprise, Alan Horn s'occupe des activités au quotidien.

Pour la suite des choses, le conseil d'administration formera un comité spécial pour chercher un successeur.

Salué par Quebecor

Posant un geste qui ressemble à de l'esprit sportif, le concurrent Quebecor, qui exploite le câblodistributeur Vidéotron, a rendu hommage à M. Rogers.

«Aujourd'hui, nous saluons la mémoire d'un homme qui a été non seulement un chef de file des télécommunications, mais aussi l'un des plus grands, sinon le plus grand entrepreneur que le Canada ait connu», déclare Pierre-Karl Péladeau, PDG de Quebecor.

«Issu d'une lignée de visionnaires qui ont aussi fait leur marque dans l'histoire canadienne des communications, Ted Rogers avait une conception très dynamique des affaires, ajoute M. Péladeau. Il n'a jamais eu peur de foncer et a pris des risques énormes durant sa carrière, qui a été couronnée d'un grand succès.»

Cette sortie du principal dirigeant de Quebecor est d'autant plus intéressante parce que c'est lui qui a gagné une bagarre publique avec Rogers pour acheter Vidéotron en 2000.