Le hockey est tout ce qu'il y a de plus canadien... mais peut-être pas l'équipement. Voilà ce que dénonce un syndicat qui demande à Reebok-CCM Hockey de rapatrier sa production manufacturière au pays.

Le hockey est tout ce qu'il y a de plus canadien... mais peut-être pas l'équipement. Voilà ce que dénonce un syndicat qui demande à Reebok-CCM Hockey de rapatrier sa production manufacturière au pays.

Selon le syndicat UNITE HERE, dont la section québécoise est rattachée à la FTQ, Reebok-CCM Hockey a «fermé plusieurs usines canadiennes et sous-traité sa production de copies de chandails et d'autres équipements de la LNH en Asie.»

«On identifie le hockey au Canada et les chandails et l'équipement devraient être fabriqués par des Canadiens pour des Canadiens», a déclaré par voie de communiqué Lina Aristeo, directrice québécoise de UNITE HERE et vice-présidente à la FTQ.

Le syndicat, qui n'est pas le représentant des employés actuels ou passés de l'entreprise, rappelle que Reebok et Sport Maska ont fermé cinq usines en Ontario et au Québec depuis 2002. En fait, quatre l'ont été par Sport Maska, filiale de The Hockey Company, avant le rachat de l'entreprise par Reebok en juin 2004.

La dernière manufacture fermée a été celle de Cowansville, en juin dernier. Le syndicat estime que 582 personnes ont été touchées par les fermetures et par les contrats de sous-traitance du fabricant.

Dans les deux dernières années, Reebok Hockey aurait importé pour plus de 55 millions de marchandises grand public, dont les deux tiers en provenance de Chine, selon le syndicat.

En entrevue à La Presse Affaires, Lina Aristeo a affirmé que les demandes du syndicat ne sont pas exagérées. Selon elle, les Ligues majeures de baseball ont une entente avec l'Association des joueurs qui prévoit que certains vêtements et équipements doivent être produits aux États-Unis.

Mme Aristeo dit toutefois ignorer si la production d'équipement de hockey grand public ou des copies de chandail étaient encore rentables au Canada. «Je ne sais pas, je n'ai pas les chiffres de production de l'époque.»

La rentabilité sera-t-elle au rendez-vous si la production revient au Canada? «Ça ne coûtera pas plus que 120$ par chandail (le prix de vente) à produire, répond Mme Aristeo. Comment on a vécu les 50 dernières années si ce n'était pas rentable?»

Hier, des représentants du syndicat ont distribué des tracts aux passants devant le magasin Reebok de la rue Sainte-Catherine Ouest, à Montréal, les invitant à faire pression auprès de l'entreprise. Le titre du document était La soirée du hockey en Chine???

Le syndicat prévoit distribuer d'autres tracts demain soir à l'occasion du match du Canadien au Centre Bell. De telles actions sont prévues partout au Canada.

Notons que les chandails officiels que portent les joueurs de la LNH sont produits à l'atelier de Saint-Hyacinthe de Reebok Hockey.

Au moment de mettre sous presse, Reebok-CCM Hockey n'avait voulu faire aucun commentaire.

FABRICATION DE VÊTEMENTSUN DÉCLIN PRONONCÉ

2004 / 2005 / 2006

Établissements: 2837 / 2106 / 1899

Emplois à la production: 30 706 / 24 361 / 22 721

Institut de la statistique du Québec

LE CRÉDIT SUR LE FIL70%

DES ENTREPRISES N'ONT CONSTATÉ AUCUN CHANGEMENT

27%

DES ENTREPRISES ONT CONSTATÉ UNE DÉTÉRIORATION DU CRÉDIT AU COURS DES TROIS DERNIERS MOIS

3%

DES ENTREPRISES ONT CONSTATÉ UNE AMÉLIORATION

Selon un sondage effectué par la Fédération canadienne de l'entreprise indépendante auprès de ses membres