Jamais les entreprises québécoises n'ont aussi bien figuré au palmarès des employeurs de choix au Canada, selon les consultants en ressources humaines Hewitt & associés. Quelques-unes des sociétés citées nous livrent leurs secrets pour susciter l'adhésion des employés.

Jamais les entreprises québécoises n'ont aussi bien figuré au palmarès des employeurs de choix au Canada, selon les consultants en ressources humaines Hewitt & associés. Quelques-unes des sociétés citées nous livrent leurs secrets pour susciter l'adhésion des employés.

CIMA+ fait tout un bond en avant cette année! Passant du 16e au 5e rang canadien, la société d'ingénierie prend la tête du palmarès pour le Québec. Et Kazimir Olechnowicz, son président, n'entend pas s'arrêter là.

«Nous voulons être le meilleur employeur au Canada d'ici cinq ans, dit-il. Et nous prenons les mesures pour y arriver.»

Au cours de la dernière année, par exemple, on a ajouté un nouveau régime d'assurances dentaires pour les employés, et augmenté la participation de l'employeur au régime de retraite.

Pour le président de CIMA+, le palmarès est une occasion de découvrir ce que le personnel souhaite voir améliorer. Et cette amélioration continue est à l'avantage de tous, selon lui.

«Plus on donne de bonnes conditions à nos employés, plus ils nous donnent de bonnes performances, dit le président. Plus ils performent, plus c'est rentable, et plus on peut leur donner de bonnes conditions.»

S'assurer que chacun des 1300 employés ait la chance de se concentrer sur les aspects du travail qui le passionnent est également une priorité.

«C'est un défi que les gens aient un travail qu'ils aiment, dit M. Olechnowicz. On fait notre possible pour s'assurer de mettre chacun là où il est le plus heureux. Quand on fait ce qu'on aime, on fait un travail de qualité.»

À cette fin, chaque employé est évalué à l'occasion d'une rencontre annuelle. Cet entretien lui permet de partager ses aspirations de carrière et ses attentes. «Cela nous permet de voir comment on pourrait faire évoluer cette personne», dit Caroline Marcoux, conseillère en ressources humaines.

L'évaluation permet d'établir trois grands objectifs pour chacun. Le supérieur doit lui donner les moyens d'atteindre ces objectifs. Il va sans dire que le contexte s'y prête, puisque l'entreprise double de taille aux quatre, cinq ans.

L'an dernier, 200 personnes ont été embauchées, et les occasions de carrière sont nombreuses: la société a une douzaine de bureaux au Québec; elle s'est aussi installée dans l'Ouest canadien et en Afrique.

«Chez CIMA, ce qui est intéressant, c'est la multitude de défis et de projets, dit Dominique Brault, directrice de projet. Je suis là depuis sept ans et j'ai toujours été capable d'atteindre mes objectifs. Ici, quand on a un but, on sait qu'on va l'atteindre si on travaille fort.»

Misant avant tout sur le rendement de ses employés, l'entreprise favorise l'autonomie et la responsabilité. «Chez nous, il y a très peu de hiérarchie et de bureaucratie, dit Kazimir Olechnowicz. Les gens fixent leur échéancier et décident à quel moment ils peuvent travailler. L'important, c'est que le projet soit livré selon les échéances.»

Cette façon de faire plaît à Guillaume Bélanger, ingénieur de 32 ans et chargé de projet en réfection de chaussée. «Ils n'ont pas peur de nous faire confiance, malgré notre jeune âge», dit-il.

Employé de CIMA+ depuis 10 ans, il a commencé comme technicien. On l'a encouragé à poursuivre des études de génie tout en lui assurant un emploi. Ces conditions ont fait l'envie de ses amis. D'ailleurs, quatre d'entre eux sont venus le retrouver. «On a un réel plaisir à travailler, dit-il. Et on n'irait pas le faire ailleurs.»