Les exportateurs canadiens qui ont déjà passablement le moral dans les talons devront attendre encore plusieurs mois avant de voir leur situation prendre du mieux.

Les exportateurs canadiens qui ont déjà passablement le moral dans les talons devront attendre encore plusieurs mois avant de voir leur situation prendre du mieux.

C'est ce qui se dégage des dernières prévisions d'Exportation et développement Canada publiées aujourd'hui.

Selon l'agence, la croissance des exportations canadiennes déclinera davantage en 2009 et ne se redressera probablement pas avant le milieu de 2010.

Ces prévisions arrivent au moment même où le dollar canadien glisse sur le marché des devises en raison de la force du billet vert et la chute du prix des matières premières.

En raison de la force des échanges entre le Canada et les États-Unis, un huard plus faible s'avère un avantage marqué pour les exportateurs canadiens.

En fait, ce qui contrecarre l'effet d'un dollar canadien en perte de vitesse est la situation économique mondiale.

Selon Exportation et développement Canada, une reprise rapide des exportations est maintenant écartée.

«Les excès considérables dans certains secteurs dont ceux des prêts, de

l'habitation et des produits de base au cours des dernières années de vaches grasses mettront beaucoup de temps à disparaître», indique Peter Hall, économiste en chef d'EDC.

Selon l'agence, la reprise pourra se développer «lorsque les stocks» sur le marché de l'habitation américain seront éliminés, donc pas avant 2010.

Les derniers mois été particulièrement difficiles pour les exportateurs canadiens.

Si l'on élimine l'effet des fortes fluctuations de prix des produits de base, le volume réel des exportations va diminuer de 5 % en 2008.

Toutefois, confirme Exportation et développement Canada, les exportateurs vont tirer profit de la dépréciation du dollar canadien, qui devrait se stabiliser autour de 85 cents en 2009.