Osram Sylvania confirmera bientôt que près de 40 employés seront mis à pied alors que leur ligne de production sera déménagée en Chine d'ici la fin de 2008. C'est ce qu'a indiqué mardi à La Tribune le directeur d'usine, Louis Pelchat.

Osram Sylvania confirmera bientôt que près de 40 employés seront mis à pied alors que leur ligne de production sera déménagée en Chine d'ici la fin de 2008. C'est ce qu'a indiqué mardi à La Tribune le directeur d'usine, Louis Pelchat.

«Nous sommes en train d'étudier un rajustement de notre production, surtout celle qui est destinée aux États-Unis et en Europe, et nous tiendrons nos employés informés des développements.»

«Ce qui a déjà été annoncé, c'est que de 30 à 35 employés, pour des raisons évidentes de moindre coût de production, seront mis à pied, probablement d'ici la fin de 2008, parce que le département en question sera déménagé en Chine», a-t-il précisé sans vouloir en dire davantage.

Selon John Caluori, représentant national du Syndicat canadien des communications, de l'énergie et du papier (SCEP) auquel est affilié le syndicat local des quelque 200 travailleurs, le déménagement en Chine concernait en 2006 un projet pilote visant à produire des lampes spécialisées.

«L'employeur avait donné le mandat à l'usine de développer ce nouveau produit qui allait plus tard être fabriqué ailleurs, au Mexique disait-on à l'époque. Il était convenu qu'il y aurait un éventuel déménagement de cette ligne de production. Mais, pour toutes sortes de raisons, cela a été retardé et le syndicat était heureux de pouvoir acheter du temps.»

M. Caluori a aussi parlé d'une autre facette de la réalité économique qui affecte les usines comme celle d'Osram Sylvania.

«À un certain moment, la productivité était basse et nous avons discuté avec l'employeur de la possibilité de l'augmenter. On a établi qu'il y aurait partage de risques pour qu'éventuellement ça nous rapporte.»

«De sorte que la production a augmenté à 7 millions de lampes par année mais les ventes ont baissé au point où les besoins du marché ne se limitaient qu'à 6 millions de lampes. Nous avons été victimes de nos efforts», a-t-il raconté.

Selon lui, cette situation pourra coûter de six à huit emplois prochainement dans l'usine drummondvilloise.

«Il y a une autre usine spécialisées dans les appareils ménagers qui a le même problème à Montréal. Les employeurs ne sont plus intéressés à garder de l'inventaire ou à stocker de la marchandise.»

«Les ventes ont baissé sur le marché américain mais il est difficile de savoir s'il s'agit simplement d'une tendance. À un certain moment, on constate que c'est plus qu'une tendance. Le syndicat a fait des concessions importantes.»

«Les négociations sont maintenant différentes avec les employeurs. Souvent, il nous faut accepter de faire un pas de recul pour pouvoir mieux avancer après», a fait remarquer M. Caluori.