Les prix du pétrole ont bondi jeudi à leurs plus hauts niveaux depuis un mois, en raison de l'assassinat de l'ancien Premier ministre pakistanais Benazir Bhutto.

Les prix du pétrole ont bondi jeudi à leurs plus hauts niveaux depuis un mois, en raison de l'assassinat de l'ancien Premier ministre pakistanais Benazir Bhutto.

L'annonce du recul des stocks de pétrole brut aux États-Unis a aussi contribué à la hausse du prix de l'or noir.

Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de pétrole pour livraison en février a grimpé en séance jusqu'à 97,79 $ US, au plus haut depuis le 26 novembre. Son record historique, de 99,29 $ US, date du 21 novembre.

Il a toutefois ralenti sa progression en fin de séance et a clôturé en hausse de 65 ¢ à 96,62 $ US.

Benazir Bhutto, ancien Premier ministre et leader de l'opposition au Pakistan, a été tuée jeudi dans un attentat-suicide survenu lors d'une réunion politique dans la banlieue d'Islamabad, donnant une première impulsion aux cours.

«Cela met en lumière encore davantage les tensions géopolitiques et la lutte contre les actes terroristes. Le Pakistan n'est pas une région majeure pour l'exportation de pétrole, mais c'est important en terme de géopolitique», a commenté Eric Wittenauer, analyste pour la firme de courtage AG Edwards.

«La circulation du pétrole ne sera pas affectée par l'assassinat de Mme Bhutto, mais cet acte laisse craindre une plus ample déstabilisation d'une région déjà instable», a estimé John Kilduff, analyste chez MF Global, un autre courtier.

Les cours ont également été poussés par le rapport hebdomadaire du département américain de l'Energie (DoE), qui a révélé une baisse bien plus importante que prévu, de 3,3 millions de barils, des stocks de brut américains la semaine passée, la sixième baisse consécutive des réserves du premier consommateur mondial d'or noir.

Inférieurs de 8,3% par rapport à l'an dernier, les stocks américains de brut se situent «dans la moitié inférieure de la fourchette moyenne pour cette époque de l'année», a indiqué le DoE.

La situation est également précaire pour les stocks de produits distillés, qui comprennent le fioul de chauffage. Ils ont baissé de 2,8 millions de barils la semaine passée, et sont désormais inférieurs de 11,2% au niveau de l'an dernier à la même époque.