Les cours du pétrole ont cédé plus de quatre dollars jeudi à New York suite à une baisse de la demande, un rebond du dollar et des explications jugées rassurantes sur les approvisionnements après une chute imprévue des stocks pétroliers aux États-Unis.

Les cours du pétrole ont cédé plus de quatre dollars jeudi à New York suite à une baisse de la demande, un rebond du dollar et des explications jugées rassurantes sur les approvisionnements après une chute imprévue des stocks pétroliers aux États-Unis.

Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de «light sweet crude» pour livraison en juillet a fini la séance à 126,62 $, en recul de 4,41 $ par rapport à son cours de clôture de mercredi.

Le baril d'or noir s'est déprécié de 9 $ comparé à son record absolu (135,09 $) établi le 22 mai.

«Le marché a été animé par le rapport hebdomadaire sur les stocks (américains). Les investisseurs ont d'abord réagi positivement à la chute inattendue des réserves de but, mais ils ont ensuite réalisé que ce n'en était pas une et que la demande était en train de baisser», a résumé Bart Melek, analyste au cabinet BMO Capital.

Premiers consommateurs mondiaux d'énergie, les Américains ont moins consommé de produits pétroliers la semaine dernière comparé à un an plus tôt: soit 20,5 millions de barils par jour en moyenne, en baisse de 0,7%, selon le département américain à l'Énergie.

La demande d'essence, qui croît souvent avec l'approche de l'été, a reculé de 0,4% sur les quatre dernières semaines, alors que le prix à la pompe est monté à des niveaux records.

Du côté de l'offre, les réserves de brut ont diminué de 8,8 millions de barils, alors qu'elles étaient annoncées stables.

Mais ce plongeon, le plus fort depuis septembre 2004, est dû, selon le DoE, à de simples retards dans le transport: au lieu d'être acheminé dans les entrepôts, le pétrole est resté bloqué dans les navires, a précisé le DoE.

Par ailleurs, le dollar, monnaie dans laquelle est vendu le brut, s'est nettement raffermi jeudi, remontant à 1,54 $ pour un euro, contre 1,56 la veille.

L'effritement du billet vert accroît souvent le pouvoir d'achat des investisseurs hors zone dollar, qui affluent alors sur le marché pour se couvrir contre l'inflation.