En appui implicite à l'aide financière qu'il accorde à Bombardier (T.BBD.B), le gouvernement du Canada a décidé de se mêler d'un débat ayant cours à l'Organisation mondiale du commerce (OMC).

En appui implicite à l'aide financière qu'il accorde à Bombardier [[|ticker sym='T.BBD.B'|]], le gouvernement du Canada a décidé de se mêler d'un débat ayant cours à l'Organisation mondiale du commerce (OMC).

Le Canada cherche ainsi à protéger des contestations étrangères l'aide qu'il consent à la multinationale montréalaise.

À l'OMC, le conflit oppose les États-Unis et l'Union européenne qui s'accusent mutuellement de financer illégalement les avionneurs Airbus et Boeing.

Vendredi, le Globe and Mail rapporte qu'au début d'octobre, le Canada a soumis à l'OMC un avis dans la cause de l'Union européenne qui reproche aux États-Unis de verser des subventions illégales à Boeing. Cependant, l'avis ne ferait aucune mention spécifique de la compagnie Bombardier.

Ottawa tente de neutraliser les efforts de l'Union européenne de faire élargir la définition de subvention illégale à l'industrie. Si la démarche réussissait, les impacts négatifs seraient considérables pour le développement et la production du domaine de l'aviation civile au Canada, selon le document.

Le Canada justifie son intrusion dans la dispute par son statut de producteur majeur parmi les principaux joueurs mondiaux de l'aviation civile. Ottawa craint qu'un gain de cause de l'Union européenne pourrait inciter le Brésil à de nouvelles contestations contre Bombardier, au nom de l'important avionneur brésilien Embraer.