L'industrie aérienne a déjà l'impression de subventionner les trains réguliers de VIA Rail. Imaginez un train à grande vitesse qui viendrait s'installer dans leur corridor le plus achalandé!

L'industrie aérienne a déjà l'impression de subventionner les trains réguliers de VIA Rail. Imaginez un train à grande vitesse qui viendrait s'installer dans leur corridor le plus achalandé!

Selon une étude gouvernementale de 1995, un train à grande vitesse ferait perdre à l'industrie aérienne 44% de sa clientèle dans le couloir Québec-Windsor.

«Nous n'avons pas de problème avec le TGV en tant que tel, mais nous nous attendons à ce qu'il soit construit et exploité par le secteur privé, au même titre que le transport aérien», dit Fred Gaspar, vice-président du développement stratégique de l'Association de transport aérien du Canada (ATAC).

L'ATAC estime que ses membres paient 500 millions de dollars par année en impôts spécifiques à leur industrie.

«Le gouvernement prend nos impôts pour subventionner le transport ferroviaire, dit M. Gaspar. Nous n'avons pas peur de la concurrence d'un train à grande vitesse, mais nous voulons que cette concurrence soit juste et équitable. Les consommateurs doivent être en mesure de faire des choix sans être influencés par les subventions gouvernementales.»

Les perspectives d'un train à grande vitesse en Alberta ne sont guère plus reluisantes pour les compagnies aériennes comme WestJet, dont le siège social est à Calgary.

«Il est évident que l'arrivée d'un TGV nous ferait mal, car certains de nos passagers prendraient dorénavant le train, dit Chris Avery, vice-président du développement du réseau de WestJet. Nous avons aussi besoin de tous ces vols en Alberta afin de maintenir notre réseau partout au pays.»

Le plus grand transporteur aérien au pays, Air Canada, a décliné les demandes d'entrevue de La Presse Affaires.