Si Montréal semble bien se sortir de la crise pour l'instant, la situation est différente à Vancouver. En milieu d'année, le Port de Vancouver avait déjà vu le volume total des marchandises manutentionnées reculer de 5% par rapport à un an auparavant.

Si Montréal semble bien se sortir de la crise pour l'instant, la situation est différente à Vancouver. En milieu d'année, le Port de Vancouver avait déjà vu le volume total des marchandises manutentionnées reculer de 5% par rapport à un an auparavant.

Directement branché sur la Chine, le plus important port au pays écope. Et doublement. «En temps normal, les matières premières vont en Chine, sont transformées et reviennent ici sous forme de biens de consommation, explique le capitaine Gordon Houston, président et chef de la direction du Port de Vancouver. Quand les Nord-Américains ne consomment plus, on voit donc l'impact des deux côtés. Si on cesse d'envoyer, on cesse de recevoir.»

«La situation des lettres de crédit en Chine cause des problèmes au cours des dernières semaines. Plusieurs de nos produits - la pulpe de bois en particulier - ont subi un impact», dit aussi M. Houston.

Sans compter la chute du prix des matières premières, qui ralentit temporairement les échanges.

«On dirait que du côté des céréales, les acheteurs ont mis un frein aux achats parce qu'ils attendent de voir jusqu'où les prix vont descendre, croit le capitaine. C'est une question de spéculation - ils vont devoir acheter les céréales à un moment ou à un autre.»

Dans la boule de cristal? «Les premiers trimestres de l'année prochaine vont certainement être difficiles, répond M. Houston. Et si j'étais capable de vous dire ce qui va se passer au-delà de ça, je serais probablement assis dans un autre bureau... Honnêtement, je ne le sais pas.»