Bernie Ecclestone acceptera-t-il de remettre le Grand Prix de Montréal au calendrier 2009 de la F1, en décembre prochain, au prix de 22 millions? Les efforts porteront-ils leurs fruits? Comme organisateur, un nom connu du milieu du divertissement circule à Montréal, celui d'Aldo Giampaolo.

Bernie Ecclestone acceptera-t-il de remettre le Grand Prix de Montréal au calendrier 2009 de la F1, en décembre prochain, au prix de 22 millions? Les efforts porteront-ils leurs fruits? Comme organisateur, un nom connu du milieu du divertissement circule à Montréal, celui d'Aldo Giampaolo.

Michel Archambault, titulaire de la chaire de tourisme Transat de l'ESG-UQAM, espère que M. Ecclectone, patron de la Formule 1, se contentera de 22 millions, après une ultime ronde de négociations, avant la décision de la semaine prochaine sur l'offre des partenaires du Grand Prix.

Croisé hier à l'ouverture d'un colloque sur l'industrie du tourisme, le maire de Montréal, Gérald Tremblay, a manifesté de la détermination et un optimisme prudent à La Presse Affaires, mais pas d'enthousiasme encore sur le sauvetage éventuel. Pour lui, il reste de gros défis à relever avant de crier victoire.

«Tous les efforts sont mis sur Bernie Ecclestone», assure Gérald Tremblay, sans préciser l'état des négociations. Un organisme à but non lucratif (OBNL) deviendrait le promoteur du Grand Prix et plusieurs candidats pourraient prendre le gouvernail du circuit.

Bernie Ecclestone a cependant demandé jusqu'à 30 millions, selon plusieurs sources non démenties jusqu'ici. Cela expliquerait la durée des négociations.

À Montréal, le chef libéral Jean Charest a insisté sur le fait que la présentation du Grand Prix doit demeurer une entreprise rentable.

«Il faut faire la nuance: quand c'est le sport professionnel, c'est d'abord les affaires du sport avant d'être le sport. Et on l'aborde sous cet angle-là», a-t-il dit.

Le ministre du Développement économique, Raymond Bachand, a confirmé qu'il y a une offre sur la table, mais il a précisé que Bernie Ecclestone demeurait intransigeant.

«Nous, on connaît les revenus qu'on fait, et il y a une limite à l'offre qu'on va mettre sur la table», a-t-il admis en précisant que le dossier serait réglé d'ici une semaine.

Jusqu'ici, Ottawa et Québec ont accepté de verser 2,5 millions chacun, soit 5 millions au total. Si le Grand Prix est sauvé la semaine prochaine, les hôteliers de Montréal ont consenti à hausser la taxe sur leurs chambres, de 3% ou 4%, selon La Presse, ce qui donnerait 5 millions supplémentaires. William Brown, vice-président principal de l'Association des hôtels du Grand Montréal, s'est refusé à tout commentaire.

On arrive ainsi au grand total de 10 millions, loin de la cible.

Michel Archambault doute fort qu'un investisseur trouve 20 millions dans ses poches pour garantir à l'OBNL la différence de capital par rapport aux 10 millions amassés. Par contre, une douzaine de millions additionnels pourraient se trouver.

Charles Lapointe, président-directeur général de Tourisme Montréal, doit tenter de convaincre, dit-on, les détaillants et les restaurateurs du centre-ville de Montréal de contribuer à leur tour à la relance du Grand Prix, mais ça ne fait toujours pas le compte. Il faut un amateur aux poches profondes.

Aldo Giampaolo pourrait par ailleurs devenir le mandataire de l'OBNL pour gérer le circuit du Grand Prix, déclarent des sources, dont Michel Archambault.

M. Giampaolo est en effet vu par plusieurs comme un gestionnaire talentueux dans l'industrie. Il est passé en 2006 de la direction des Grands spectacles Gillett à la vice-présidence du Cirque du Soleil, pour assurer notamment le succès de la tournée Delirium et du spectacle Wintuk au Madison Square Garden, à New York.