Le fabricant américain de produits de grande consommation Procter & Gamble (PG) a confirmé jeudi ses prévisions de bénéfice pour son exercice 2008-09 mais a averti que les ventes seront plus faibles qu'attendu au quatrième trimestre.

Le fabricant américain de produits de grande consommation Procter & Gamble [[|ticker sym='PG'|]] a confirmé jeudi ses prévisions de bénéfice pour son exercice 2008-09 mais a averti que les ventes seront plus faibles qu'attendu au quatrième trimestre.

«Même s'il évolue dans un environnement plus volatil, le groupe est actuellement en voie d'atteindre ses objectifs tant pour le trimestre allant d'octobre à décembre que pour l'ensemble de l'exercice», a indiqué Procter & Gamble dans un communiqué publié à l'occasion d'une rencontre avec des analystes.

Le groupe table pour l'exercice se terminant à la fin de juin, sur un bénéfice par action compris entre 4,28 et 4,38 $ US.

Il avait rehaussé cette fourchette de prévisions mi-novembre pour prendre en compte un effet comptable favorable de la cession des cafés Folgers.

Les analystes attendent un BPA annuel de 4,28 $ US.

En revanche, pour le trimestre en cours, Procter & Gamble table sur une croissance de ses ventes en dessous de la fourchette de 4% à 6% prévue.

«Ce changement est dû principalement à des réductions de stocks tant chez les détaillants, chez les distributeurs que chez les consommateurs, dans les pays développés et en développement», a expliqué la direction.

«Les deux derniers trimestres ont été difficiles, mais ces dernières semaines ont été les plus dures que nous ayons connues depuis longtemps», a commenté le PDG A.G. Lafley, lors de la conférence d'analystes.

Pour l'ensemble de l'exercice toutefois, le groupe continue de s'attendre à une augmentation de 4% à 6% de ses ventes, hors éventuelles acquisitions et effets de change.

«L'année 2009 s'annonce particulièrement difficile», a indiqué le PDG. M. Lafley a affirmé que, «si (le groupe) a eu l'habitude de dépasser ses objectifs ces dernières années, il devrait seulement «faire croître ventes et bénéfices dans la fourchette des prévisions fixées».

«Nous avons toujours dit que P&G était résistant à la récession, mais le groupe n'est pas imperméable à la récession», a développé M. Lafley.

Le PDG a mentionné parmi les atouts du groupe sa gestion serrée des dépenses et des investissements, ainsi que ses marques, qui sont «parmi les plus fortes du marché» des produits de grande consommation.

Le propriétaire de Pampers, Ariel, Duracell, Gillette, Tampax ou encore Head & Shoulders entend maintenir ses investissements publicitaires, en soulignant l'aspect bon marché de ses produits. Dans ce cadre, le groupe compte par ailleurs limiter au maximum ses augmentations de tarifs.

«Nous continuerons d'augmenter les prix seulement là où c'est nécessaire», a indiqué le PDG, en mentionnant les produits les plus innovants.

Ces hausses doivent permettre de compenser l'augmentation du prix des matières premières, dont l'impact a toutefois été revu à la baisse.

L'augmentation de la facture du groupe en matière d'énergie et de matières premières devrait être de 2 G$ US en 2009 par rapport à 2008, au lieu des 2,7 milliards attendus jusqu'ici.

L'action de P&G prenait 8 cents à 59,20 $ US jeudi midi à New York.