Le géant minier anglo-australien BHP Billiton (BHP) a dévoilé lundi des résultats annuels record pour la septième année de suite, toujours porté par une forte demande mondiale de matières premières.

Le géant minier anglo-australien BHP Billiton [[|ticker sym='BHP'|]] a dévoilé lundi des résultats annuels record pour la septième année de suite, toujours porté par une forte demande mondiale de matières premières.

Le groupe a précisé dans un communiqué avoir enregistré un profit de 15,39 G$ US sur son exercice 2007/2008 achevé à la fin de juin, en hausse de 14,7% par rapport à l'exercice précédent.

Le chiffre d'affaires est en progression de 25,3% à 59,47 G$ US.

Le bénéfice opérationnel sous-jacent, qui exclut les éléments exceptionnels, a quant à lui augmenté de 22,1% à 28,04 G$ US.

BHP a notamment indiqué que la hausse des prix des matières premières, en particulier du minerai de fer, du pétrole, du manganèse, du charbon et des métaux de base, avait gonflé son bénéfice imposable d'environ 6,7 milliards. Parallèlement, les coûts de production n'ont progressé que de 1,2 milliard, ce que le géant minier a qualifié de «performance remarquable».

Du coup, BHP va gâter ses actionnaires, en leur versant un dividende total de 70 cents par action pour l'ensemble de l'exercice, en hausse de 49%.

Le groupe, coté à la Bourse de Londres ainsi qu'en Australie, s'est montré relativement prudent quand à l'évolution des prix de ses produits, disant s'attendre à court terme à une poursuite du ralentissement de l'économie au niveau mondial, principalement dans les pays développés, les pays émergents ayant jusqu'ici bien résisté à la crise du crédit.

«À court terme, nous prévoyons que les prix resteront élevés en comparaison de leurs niveaux historiques, quoique avec une volatilité accrue», a indiqué BHP.

Par ailleurs, le groupe a défendu son offre d'acquisition hostile lancée en début d'année sur son concurrent et compatriote Rio Tinto [[|ticker sym='TTP'|]].

Il a proposé de racheter ce dernier via une offre d'échange (3,4 actions de BHP contre une de Rio), d'un montant total de 147,4 G$ US au cours de l'époque, un record pour le secteur.

«Dans un contexte de défis tant en matière de demande que d'offre, la combinaison de BHP Billiton et de Rio a plus de sens que jamais», a plaidé le directeur général de BHP, Marius Kloppers, lors d'une conférence de presse.

Rio Tinto, qui considère que cette offre le sous-évalue, cherche à convaincre ses actionnaires que ses propres perspectives de croissance et de création de valeur sont plus intéressantes qu'un tel rachat «au rabais».

De son côté, BHP Billiton s'est mis en quête du feu vert des autorités de la concurrence de différents pays, nécessaire pour mettre à exécution sa proposition de rachat. L'Union européenne s'est donnée jusqu'au 9 décembre pour examiner le dossier.

Les investisseurs ont réservé un bon accueil à ces annonces. La maison de courtage britannique jugeait les résultats «solides» et a salué comme la plupart des analystes la politique de maîtrise des coûts.