La déconfiture d'Eclipse Aviation déçoit Pratt&Whitney Canada, mais le motoriste de Longueuil demeure optimiste face au marché des biréacteurs très légers.

La déconfiture d'Eclipse Aviation déçoit Pratt&Whitney Canada, mais le motoriste de Longueuil demeure optimiste face au marché des biréacteurs très légers.

«C'est toujours décevant quand ça ne va pas bien pour un client, mais nous savions qu'Eclipse présentait plus de risques que d'autres entreprises», a déclaré hier le président de Pratt&Whitney Canada (P&WC), Alain Bellemare, rencontré par La Presse Affaires dans le cadre du congrès de la National Business Aviation Association, entre deux conférences de presse organisées par des constructeurs d'avions d'affaires.

Eclipse Aviation, entreprise qui a son siège social au Nouveau-Mexique, a connu son lot de difficultés au cours des derniers mois: elle a éprouvé des problèmes de production et un comité du Congrès américain a entrepris des audiences sur le processus qui a permis la certification de son biréacteur très léger, l'Eclipse 500. Et tout récemment, son principal client, l'entreprise de nolisement DayJet, a mis fin à ses activités. DayJet avait commandé 1429 appareils Eclipse 500

C'est P&WC qui motorise cet appareil. «Il y a toujours plus de risques avec une entreprise nouvellement créée, mais nous avions mesuré ces risques et nous avions des solutions de rechange», a déclaré M. Bellemare.

P&WC motorise deux autres biréacteurs très légers, le Citation Mustang de Mustang, qui est déjà en pleine production, et le Phenom 100 d'Embraer, qui devrait être certifié d'ici deux mois.

«Nous voyons que le marché est là», a affirmé M. Bellemare.

Le premier vice-président de P&WC, John Saabas, a soutenu de son côté que l'Eclipse 500 n'était pas un échec.

«Il y a déjà 250 de ces appareils en vol, a-t-il fait remarquer. C'est plus que ce que certains autres avions ont fait dans toute leur carrière.»

M. Bellemare s'est quand même inquiété au sujet de l'état général de l'économie.