Les prix de l'immobilier aux États-Unis ne sont qu'à mi-chemin de leur dégringolade et c'est en 2008 qu'ils devraient effectuer le plus gros de la chute qu'il leur reste à accomplir, ont indiqué des économistes mardi.

Les prix de l'immobilier aux États-Unis ne sont qu'à mi-chemin de leur dégringolade et c'est en 2008 qu'ils devraient effectuer le plus gros de la chute qu'il leur reste à accomplir, ont indiqué des économistes mardi.

Les dix économistes, tous issus de grandes banques, s'attendent à ce que les prix baissent de 15% d'ici à la fin de 2009.

Cette nouvelle diminution contribuera à freiner les dépenses des ménages, moteur de la croissance économique.

La déclaration des économistes a eu lieu quelques heures après l'annonce par le gouvernement américain que les prix avaient augmenté de 1,4% en mai.

C'est la plus forte augmentation en six mois.

Un rapport du département du Commerce montre par ailleurs que les mises en chantier ont diminué de 3,3% en mai à un rythme annuel de 975 000 unités, le plus bas en 17 ans.

«Les consommateurs ont de nombreuses raisons de s'inquiéter», a indiqué Peter Hooper, économiste en chef de la Deutsche Bank et responsable du comité de conseil économique de l'Association des banquiers américains.

Le groupe d'économistes décrit un contexte économique globalement négatif, avec des ménages qui freinent leurs dépenses, des prix du pétrole et de l'alimentation à la hausse, un crédit qui se resserre et un chômage qui devient alarmant.

Le groupe prédit une croissance molle pour cette année, suivie d'une reprise modérée l'an prochain.

D'après les économistes, les États-Unis vont vivre un type de récession sans précédent, puisqu'il s'agira de la première récession sans diminution du produit intérieur brut trimestriel.

Cette situation montre que d'autres facteurs que le PIB, comme les niveaux des salaires et de l'emploi, sont des éléments déterminants dans les récessions.

Deux-tiers des économistes pensent que la Réserve fédérale américaine ne relèvera pas ses taux d'intérêt avant l'an prochain. Le tiers restant croit au contraire que, redoutant une poussée inflationniste, elle agira cet automne.