La professeure Suzanne Paquette illustre le coût d'un retrait d'un REER par l'exemple suivant.

La professeure Suzanne Paquette illustre le coût d'un retrait d'un REER par l'exemple suivant.

Une mère monoparentale doit acheter une voiture nécessaire à un nouvel emploi lui procurant un salaire annuel de 30 000 $.

Elle pense à utiliser les 5000 $ qu'elle détient dans son REER pour abaisser ses paiements mensuels. La première année, son revenu imposable sera majoré de 5000 $, mais il faudra ajouter au coût d'impôt celui de la perte partielle de sa prestation fiscale pour enfants et de son crédit d'impôt pour la TPS.

Au provincial, il faut de plus considérer l'impact sur sa cotisation au régime d'assurance médicaments et sur ses crédits pour frais de garde et pour la TVQ.

Donc, il y a de fortes chances pour qu'il soit plus avantageux pour cette dame d'emprunter les 5000 $ de plus à sa banque, surtout si, l'automobile étant considéré comme un outil de travail, elle peut en déduire de ses impôts une partie des intérêts sur l'emprunt.

Le calcul

C'est le genre de calcul qui peut être fait à partir d'un logiciel d'impôt personnel, mais cela exige qu'on sache poser les bonnes questions à l'outil informatique, prévient la spécialiste.

D'ailleurs, son étude s'élargit sur l'ensemble des déterminants de la santé financière à la retraite, en équipe avec deux de ses collègues, Gilles Bernier et Daniel Coulombe.

Ce prolongement a déjà révélé que pour 6 % de la population qui gagnait entre 30 000 $ et 40 000 $ en 2000 et qui a retiré des REER, le taux de paiement au gouvernement fédéral seulement a été de plus de 30 %, alors que le taux d'imposition officiel était de moins de 21 %.