C'était jour de fête lundi, à Saint-Étienne-des-Grès, alors que l'on a procédé à l'inauguration officielle de la serre Savoura, construite sur les terrains du site d'enfouissement de la Régie de gestion des matières résiduelles de la Mauricie (RGMRM).

C'était jour de fête lundi, à Saint-Étienne-des-Grès, alors que l'on a procédé à l'inauguration officielle de la serre Savoura, construite sur les terrains du site d'enfouissement de la Régie de gestion des matières résiduelles de la Mauricie (RGMRM).

Bien que la serre soit en opération depuis le mois de septembre, on a procédé à la coupe officielle du ruban hier, en présence de nombreux dignitaires et invités d'honneur.

Mais ces serres, qui devaient être uniques au Québec, ne le sont pas encore, puisqu'elles ne sont toujours pas chauffées grâce aux biogaz du site d'enfouissement de la RGMRM.

En effet, les retards dans la livraison des équipements et des problèmes quant à la qualité du biogaz fourni font aujourd'hui en sorte que les serres sont toujours chauffées au gaz naturel.

Un délai qui ne semble plus inquiéter le président et directeur général des Serres du Saint-Laurent, Jacques Gosselin, puisque ce dernier a eu l'assurance que tout sera entré en fonction au mois de mai.

Du même coup, les gouvernements fédéral et provincial ont confirmé qu'ils verseront entièrement les subventions promises, soit respectivement 4 M$ et 2,1 M$.

«Nous sommes très satisfaits. C'est dû à l'effort de tout le monde. La régie avait eu des petits problèmes avec les biogaz. Maintenant, ils ont raccordé la tuyauterie nécessaire en date du 28 février. C'était la condition essentielle à rencontrer pour respecter les ententes fédérales et provinciales», se réjouit M. Gosselin.

Les serres de Saint-Étienne-des-Grès recevaient les premiers plants de tomates en septembre dernier.

En novembre, la première récolte de tomates avait lieu. Depuis, 60 tonnes de tomates par semaine sont produites dans cette serre, où travaillent 80 personnes.

Une facture salée

Pour la RGMRM, la facture reliée au retard de la livraison des biogaz pourrait s'élever maintenant à 750 000 $.

En effet, selon l'entente, la Régie doit prendre en charge la facture du gaz naturel tant et aussi longtemps que le serres ne seront pas chauffées au biogaz.

Pour le directeur général de la Régie, Robert Comeau, il fallait s'attendre à ce que des imprévus de la sorte surviennent.

«Nous avons développé ici quelque chose qui ne se fait pas ailleurs. Il n'y a qu'une serre comme la nôtre au pays et elle est en Colombie-Britannique. Les équipements sont sur mesure. Mais il faut savoir prendre des risques pour mettre en place quelque chose d'unique comme ça», lance-t-il, en ajoutant que dès que tout sera rentré dans l'ordre, Savoura achètera le biogaz de la RGMRM.