Les rumeurs se confirment: Noveko International (V.EKO) prépare son arrivée à la Bourse de Toronto, probablement dès ce printemps.

Les rumeurs se confirment: Noveko International [[|ticker sym='V.EKO'|]] prépare son arrivée à la Bourse de Toronto, probablement dès ce printemps.

«Nous avons le projet de nous inscrire à brève échéance, explique André Leroux, président du conseil. Mais pour des raisons réglementaires on ne peut pas avancer de date précise.»

Présentement, le titre du spécialiste des masques et des filtres antimicrobiens s'échange à la Bourse de croissance TSX sous le symbole EKO.

L'an dernier, sur ce parquet, Noveko s'est classé en tête du classement des entreprises québécoises grâce à un rendement annuel de 652%. Le cours de son action a clôturé 2007 à 7,63$.

Depuis, son titre a perdu du tonus. La semaine dernière, victime de ventes à découvert, il est passé sous la barre des 4$.

Il est ensuite revenu au-delà des 5$ après la diffusion d'un communiqué de Noveko. La société a indiqué qu'il n'y avait «aucune raison particulière» qui justifiait la baisse de l'action.

Noveko a mis au point une technologie de filtration antimicrobienne brevetée.

Elle permet aux humains de se protéger contre les virus, comme l'anthrax, la bactérie C. difficile, le SRAS, la grippe aviaire, etc.

Elle aide aussi les animaux à se prémunir, entre autres, contre le virus reproducteur et respiratoire du porc (SRRP), en installant son filtre à air aux bâtiments des fermes.

Révolution dans l'élevage

La technologie novatrice, qui combine un filtre performant et des agents antimicrobiens, amène une véritable révolution mondiale dans l'industrie de l'élevage, soutient André Leroux.

Fini les pertes de bétail et les frais médicaux liés à des microbes ou des bactéries aéroportées.

Le filtre empêche l'introduction du virus dans le bâtiment et détruit les agents pathogènes à sa surface.

Les coûts initiaux d'installation - environ 40 000$ - sont absorbés par un retour sur l'investissement en l'espace de 6 à 8 mois, calcule le président.

Quatre grands éleveurs porcins canadiens, dont les québécois F. Ménard et J.P. Dion, ont récemment acheté la technologie, pour une valeur totalisant 500 000$.

Marché mondial

La technologie peut être utilisée pour tous les types d'élevages, incluant celui des volailles.

Il s'agit d'un marché prometteur pour Noveko qui souhaite diversifier sa clientèle.

«Uniquement en Amérique du Nord, il y a près de 60 000 fermes d'élevage», souligne M. Leroux.

Et c'est sans compter les marchés asiatiques et européens qui lui font de l'oeil.

En octobre dernier, la China National Service Corporation (CNSC) a signé une entente avec Noveko.

L'objectif est de promouvoir la technologie auprès du gouvernement chinois et le convaincre de subventionner son installation chez les producteurs du pays.

Pour faire face à la demande anticipée et augmenter la capacité de production des filtres, la société montréalaise est en voie d'acquérir le fabriquant de filtres taiwanais, Purer Life, avec lequel elle fait déjà affaire.

Le président rappelle que le processus pour faire approuver le produit par les autorités réglementaires américaines est bien enclenché.

Noveko remettra les informations demandées à la fin du mois. La FDA devrait prendre quelques semaines pour donner sa position.

«Nous anticipons de très bonnes choses, dit André Leroux. Notre défi sera de répondre à la demande le plus efficacement possible.»

À court terme, l'entreprise n'a pas l'intention de faire une émission d'actions pour financer ses projets.

Le dirigeant considère avoir suffisamment de marge de manoeuvre, pour le moment.