Lundi dernier, le président de la Réserve fédérale américaine, Ben Bernanke, a entrouvert la porte à un nouveau moyen pour stimuler l'économie : acheter des obligations à long terme du Trésor américain pour redonner des liquidités au marché.

Lundi dernier, le président de la Réserve fédérale américaine, Ben Bernanke, a entrouvert la porte à un nouveau moyen pour stimuler l'économie : acheter des obligations à long terme du Trésor américain pour redonner des liquidités au marché.

Le marché obligataire a vivement réagi le jour même. Le matin, les obligations 10 ans se transigeaient à 2,92 %. En après-midi, après le discours de M. Bernanke, elles se transigeaient à 2,64 %.

«Jusqu'à maintenant, il y a des gens, dont nous faisions partie, qui craignaient que les besoins de financement du gouvernement américain (1500 milliards en 2009) créent une congestion dans le marché obligataire», explique Paul-André Pinsonnault, économiste principal, revenu fixe, à la Financière Banque Nationale. Le discours de Ben Bernanke a dissipé un peu ces craintes.

Hier, les obligations américaines de 10 ans se transigeaient à 2,70%, en baisse de 22 points de base.

Du côté des 30 ans, on est passé à 3,44 à 3,02 en cours de journée hier. À la fin du mois de septembre, ces mêmes obligations se transigeaient à 4,31 %. L'investisseur qui a acheté de tels titres le 28 septembre peut donc se vanter d'un rendement de 25 % aujourd'hui.

À surveiller au Canada

Du côté canadien, les obligations 2 ans sont passés de 1,70% à 1,58 % cette semaine. Les 10 ans sont passés de 3,32% à 3,10 %.

Il faudra surveiller, mardi, la rencontre de la Banque du Canada. La plupart des économistes s'attendent à une baisse de 50 points de base. Mais Paul-André Pinsonnault et la Financière Banque Nationale sont plus agressifs et prévoient une baisse de 75 points, «étant donné la détérioration de l'économie mondiale».