Sans surprise, Remstar a applaudi la décision du CRTC qui donne un feu vert à l'achat de TQS, tandis que les syndiqués l'ont décriée.

Sans surprise, Remstar a applaudi la décision du CRTC qui donne un feu vert à l'achat de TQS, tandis que les syndiqués l'ont décriée.

Maxime Rémillard, co-chef de la direction de Remstar, estime que «le CRTC permet à TQS de rétablir la confiance de ses partenaires et assure la survie d'un réseau de télévision privé et indépendant, qui est important pour le public québécois francophone ainsi que les créateurs, les producteurs et les artistes d'ici.»

À son avis, le CRTC a pris une bonne décision pour le secteur télévisuel.

«Nous sauverons au moins 210 emplois directs et plusieurs centaines chez les producteurs indépendants, dit M. Rémillard. Nous devrons maintenant travailler pour développer au cours des prochains mois une programmation distinctive et de qualité, qui répondra aux attentes du public que nous voulons rejoindre.»

De son côté, le syndicat des employés de TQS-Québec, affilié au Syndicat canadien de la fonction publique, se dit simplement outré.

«C'est affligeant, s'indigne Eric Lévesque, président du syndicat. Le CRTC a laissé tomber les gens de Québec, c'est la disparition des nouvelles à TQS pour notre région.»

M. Lévesque suggère fortement qu'il aurait apprécié des conditions plus contraignantes pour renouveler la licence de TQS.

«Avec deux heures d'informations éparpillées par semaine, c'est des grenailles, c'est ridicule, dit le chef syndical. On perd plus de 80% de l'information qu'on produisait auparavant. Le CRTC s'est effondré et s'est laissé duper par Remstar.»

Le syndicat croit que le CRTC doit rendre obligatoire la production de bulletins de nouvelles aux télés généralistes, sans ce qu'il qualifie de «passe-droit».

Eric Lévesque espère que Josée Verner, ministre fédérale du Patrimoine, interviendra dans le dossier.

«Vous profitez des ondes publiques, vous redonnez aux communautés locales avec des informations locales, c'est aussi simple que ça, ajoute-t-il. Il faudra que ça devienne la règle sinon on embarque sur une pente glissante et dangereuse.»