Le prix du baril de pétrole a dépassé pour la première fois les seuils des 112 $ à New York et 109 $ à Londres mercredi, dopé par une chute inattendue des stocks pétroliers aux États-Unis et un nouveau glissement du dollar, monnaie dans laquelle est vendu le brut.

Le prix du baril de pétrole a dépassé pour la première fois les seuils des 112 $ à New York et 109 $ à Londres mercredi, dopé par une chute inattendue des stocks pétroliers aux États-Unis et un nouveau glissement du dollar, monnaie dans laquelle est vendu le brut.

Le prix du baril a finalement terminé à 110,87 $, un record en clôture, mercredi à New York.

Le prix du baril a ainsi bondi de plus de trois dollars par rapport à son niveau de clôture de la veille. Son précédent record absolu (111,80 $, en séance) remontait au 17 mars.

À Londres à la même heure, le baril de Brent de la mer du Nord s'échangeait 108,94 $, en léger repli par rapport au niveau historique des 109,50 $ atteint quelque minutes auparavant.

Les cours du pétrole se sont enflammés mercredi après la publication de l'état des réserves pétrolières américaines, ressorties en très forte baisse à la surprise générale.

Les stocks de brut ont en effet fondu de 3,2 millions de barils la semaine dernière aux États-Unis, ceux d'essence -très regardés à l'approche de l'été, période de grands déplacements- de 3,4 millions de barils, tandis que les réserves de produits distillés ont diminué de 3,7 millions de barils.

Les États-Unis sont le premier consommateur mondial d'or noir.

«Les investisseurs s'attendaient à une reconstitution des stocks et c'est tout le contraire qui s'est produit, d'où les nombreux achats», expliquait Antoine Halff, analyste au cabinet Newedge Group.

Pour l'analyste, cette flambée des prix devrait se poursuivre car la demande internationale de brut, notamment dans les pays émergents, est forte.

«Les pays d'Amérique du Sud, qui se préparent à entrer dans l'hiver, ont besoin de brut pour alimenter leurs centrales électriques. Ils ont de nombreux problèmes d'électricité», arguait M. Halff.

Par ailleurs, le dollar s'est de nouveau effondré mercredi face aux principales devises, à plus de 1,58 $ pour un euro.

L'affaiblissement de la monnaie américaine pousse les investisseurs possédant d'autres devises à se ruer vers les marchés des matières premières pour se prémunir de l'inflation.